Se sentir bien : les indicateurs sociaux et physiques de la perception des jeunes de leur milieu écolier et de leur communauté ainsi que les effets de leur perception de la sécurité sur leur santé mentale et physique
Des approches écologiques en santé publique suggèrent que les caractéristiques de l'environnement social et physique de l’individu peuvent avoir des conséquences importantes sur la santé. Certaines études suggèrent que les caractéristiques de l'environnement local (par exemple, le désordre physique et social) et la perception des parents quant à la sécurité du quartier contribuent à expliquer les comportements des jeunes liés à la santé (par exemple, les niveaux d'activité physique et le temps d’écran). Cependant, peu d’études se sont intéressées aux facteurs qui contribuent à la perception de sécurité des jeunes et à l’association de ces perceptions avec leur santé. On peut se demander quelles sont les caractéristiques du quartier que les jeunes prennent en compte lorsqu’ils évaluent s’il est sécuritaire de jouer à l'extérieur ou de se rendre à pied à l'école. Est-ce que les jeunes qui perçoivent leur école ou leur quartier comme étant dangereux souffrent de troubles émotionnels et d’anxiété? Cette recherche s'appuie sur des données recueillies auprès de jeunes du Québec âgés entre 8 et 13 ans, dans le cadre de l’étude Quebec Adiposity and Lifestyle Investigation in Youth (QUALITY) et de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ÉLDEQ). Ce projet de recherche a comme premier but d’identifier ce qui contribue aux perceptions de sécurité des jeunes à l'école et dans leur communauté, tels que les caractéristiques du quartier(par exemple, la confiance entre les voisins, le désordre social et physique, le revenu moyen, le niveau de verdure, l'accès aux parcs, l’éclairage) ainsi que leurs expériences (par exemple, la victimisation à l'école, la qualité des relations avec leurs enseignants et leurs parents, leur pauvreté, leur structure familiale). Finalement, ce projet cherche à discerner l’effet des perceptions de sécurité des jeunes sur leurs comportements liés au surpoids (par exemple, leur niveau d’activité physique et temps d’écran), leur BMI, leur troubles émotionnels et niveau d’anxiété. Cette recherche contribuera à identifier les caractéristiques de l'environnement local pouvant être ciblées par des politiques sociales et des organismes communautaires pour améliorer la perception de sécurité et la santé des jeunes, particulièrement en ce qui a trait aux risques cardiométaboliques. À long terme, les résultats de cette recherche pourraient aussi contribuer à réduire les disparités de santé liées à l’inégalité des revenus.