Dans le cadre du 115e anniversaire du CHU Sainte-Justine, 115 personnes racontent leur histoire et comment l’établissement a marqué leur vie... Cet anniversaire souligne également les 85 ans d’existence du Centre de réadaptation Marie Enfant (CRME). Merci pour ces beaux témoignages, pour ces souvenirs de joie, de peine, de résilience et d’espoir. De nouvelles histoires à découvrir chaque mois!
Ariel Boucher St-Onge racontée par sa grand-mère Suzanne Castonguay
Une sévère malformation a fait vivre à Ariel, dès sa naissance, un vrai parcours du combattant. Mais la petite était forte – « très forte », témoigne sa grand-mère.
Ariel aura bientôt six ans. Née le 9 août 2016 avec une omphalocèle géante, elle a passé les 15 premiers mois de sa vie à Sainte-Justine. Sa paroi abdominale ne s’était pas refermée durant la grossesse, de sorte que certains organes se sont développés à l’extérieur de son corps.
La petite a longtemps séjourné aux soins intensifs, puis à l’unité néonatale. Elle a dû subir plusieurs opérations, dont une dès sa naissance. « Il y a eu beaucoup de hauts et de bas », se souvient sa grand-mère, Suzanne.
Sa première sortie de l’hôpital a eu lieu en novembre 2017. Elle devait être gavée et recevoir de l’aide respiratoire. La même année, une première opération a été pratiquée afin de refermer son ventre.
En 2020, une autre opération a dû être réalisée dans le but d’aplatir son ventre encore proéminent. « Mais il y a eu quelques complications, beaucoup d’embûches… Les intestins d’Ariel ont été obstrués, raconte Suzanne. Elle a dû demeurer à Sainte-Justine pendant un an, y subissant dans l’intervalle trois chirurgies. Au moins, ce séjour aura permis de mettre fin au gavage et à l’aide respiratoire. »
Plus tard, Ariel devra subir d’autres chirurgies pour corriger la légère rondeur abdominale toujours présente. Mais les médecins préfèrent attendre un peu, pour qu’elle puisse aller à l’école et grandir.
« Quel bonheur de voir ma petite-fille aussi heureuse et épanouie !, s’exclame la grand-maman. Je faisais confiance aux membres du personnel de Sainte-Justine, je savais qu’ils s’en occupaient bien. D’ailleurs, chaque fois que je me rends à l’hôpital, je vais les voir au 6e étage. Aujourd’hui, Ariel n’a plus de tubes, plus d’oxygène, et ça, c’est une belle victoire. C’est une petite fille très forte, une survivante. »
Merci Ariel et Suzanne !
© photos : courtoisie