Dans le cadre du 115e anniversaire du CHU Sainte-Justine, 115 personnes racontent leur histoire et comment l’établissement a marqué leur vie... Cet anniversaire souligne également les 85 ans d’existence du Centre de réadaptation Marie Enfant (CRME). Merci pour ces beaux témoignages, pour ces souvenirs de joie, de peine, de résilience et d’espoir. De nouvelles histoires à découvrir chaque mois!
Nicolas Bernier
Nicolas a vécu deux histoires contraires à Sainte-Justine : celle – trop courte – de Ludovic et celle – pleine d’espoir – de Juliette.
« J’ai connu mon plus grand drame et mon plus grand bonheur à Sainte-Justine », commence par dire Nicolas.
Le grand drame, c’est l’histoire de Ludovic. Après avoir essayé d’avoir un enfant depuis 2012 et après une dizaine d’échecs en fécondation in vitro (FIV), Nicolas et sa conjointe apprennent, en 2017, qu’ils vont enfin être parents. Mais lors d’une échographie à 22 semaines de grossesse, malheur : on découvre que le fœtus souffre d’une importante malformation cardiaque et qu’il a peu de chances de survie. Le couple prend alors la douloureuse décision d'interrompre la grossesse pour éviter les graves séquelles.
« J’étais fâché contre la vie, je ressentais beaucoup de rancœur et de peine, se souvient Nicolas. Heureusement que l’accouchement, qui a duré quatre jours, a eu lieu à Sainte-Justine. Le personnel nous a vraiment soutenus durant ce douloureux moment – je pense particulièrement aux infirmières Julie et Déborah. Toute l’équipe nous a accompagnés pendant les quatre heures de vie de Ludovic… »
Le petit est né le 22 novembre 2017, le jour où le Grand sapin de Sainte-Justine, symbole d’espoir et de vie, a été illuminé. Depuis, la cause de la Fondation CHU Sainte-Justine est chère à Nicolas, et il encourage tout son entourage – sa famille, ses employés, etc. – à faire un don. « Notre histoire d’amour avec Sainte-Justine a commencé ce jour-là », dit-il.
Après l’histoire du grand drame, celle du grand bonheur. En 2019, le couple décide de tenter une deuxième FIV et rencontre de nouveau la Dre Leduc, qui l’avait suivi lors de la première grossesse. « C’était une grossesse à risque, avec de multiples tests et de nombreuses craintes, explique Nicolas. Dre Leduc nous a beaucoup rassurés, les suivis ont été extraordinaires. »
À 32 semaines de grossesse, on détecte une masse sur la rate du fœtus, masse qui ne met toutefois pas sa vie en danger. Au terme de la grossesse, après deux jours de travail, la maman est transférée au bloc opératoire, où aura lieu un accouchement difficile.
« Juliette est née le 1er juillet 2020, un beau gros bébé de 8 livres et de 21 pouces. Elle vient d’avoir deux ans et elle est en pleine santé. Elle compte déjà jusqu’à 10 et connaît tout son alphabet ! », lance le papa, non sans un soupçon de fierté… et beaucoup de joie.
Merci Nicolas !
© photos : courtoisie