Dans le cadre du 115e anniversaire du CHU Sainte-Justine, 115 personnes racontent leur histoire et comment l’établissement a marqué leur vie... Cet anniversaire souligne également les 85 ans d’existence du Centre de réadaptation Marie Enfant (CRME). Merci pour ces beaux témoignages, pour ces souvenirs de joie, de peine, de résilience et d’espoir. De nouvelles histoires à découvrir chaque mois!
Michel Gagnon
Michel a travaillé dans pratiquement tous les départements de sa deuxième maison, Sainte-Justine. Il nous fait le récit de son parcours.
Cuisinier de formation, Michel a commencé sa carrière dans les restaurants et les hôtels. « Mon idée était d’avoir mon propre restaurant, mais, de fil en aiguille, j’ai plutôt cherché un emploi stable, raconte-t-il. En 1985, j’ai été embauché à Sainte-Justine comme cuisinier sur appel. Pendant un ou deux ans, je faisais beaucoup de remplacements, surtout les fins de semaine. »
Sa situation n’évoluant pas, Michel a décidé de prendre une année non payée pour aller explorer ailleurs, dans d’autres milieux de travail. Mais l’aventure, qui ne l’a mené concrètement nulle part, a duré moins d’un an, et il est revenu à Sainte-Justine. « J’ai été aide-cuisinier, j’ai travaillé à la plonge – j’ai fait tous les postes dans la cuisine, se souvient-il. Mais c’était trop routinier pour moi, et les contacts me manquaient. Je me suis donc mis sur la liste de rappel pour tous les types d’emplois à l’hôpital. Pendant quelques mois, je suis passé de l’entretien ménager à la buanderie, de l’aide technique en radiologie à celle en orthèse prothèse. »
Une rencontre a alors marqué le parcours de Michel : garde Fiorito cherchait des préposés et elle l’a recruté comme aide-infirmier. « Pendant près d’un an, de soir, je m’occupais des bébés et de l’installation de tentes d’oxygène très humides, explique-t-il. À l’époque, il y avait deux départements qui traitaient les enfants souffrant de maladies respiratoires aigües. J’ai travaillé une autre année dans un de ces départements ; on lavait les enfants, les préparait pour l’école de jour… » Et c’est là que Michel a rencontré sa femme, qui travaille toujours à l’hôpital, au sein de l’unité néonatale.
Mais les deux départements ont été fermés et Michel s’est à ce moment joint à l’équipe volante durant plusieurs années ; à la cuisine, à la buanderie, de jour comme de soir. « Je me rendais dans de nombreux départements : chirurgie, médecine pédiatrique, soins intensifs, soins obstétriques… J’ai tout appris ! », dit celui qui est à l’emploi à Sainte-Justine depuis plus de 35 ans.
La suite en rafale : Michel a travaillé à l’urgence – « C’était vraiment plaisant » –, en oncologie comme préposé de soir lors de l’ouverture du pavillon Charles-Bruneau en 1995, en pédiatrie comme préposé de jour en 2000 – « J’ai commencé dans l’ancienne bâtisse ».
Michel prendra sa retraite en septembre prochain. « Ce sont mes derniers mois dans ma deuxième maison », conclut-il. Une maison dont il a vraiment fait le grand tour.
Merci Michel !
© photo 1 : courtoisie - photo 2 : Veronique Lavoie