La force du mot « ensemble »
En mars, l’annulation des événements caritatifs de la Fondation CHU Sainte-Justine prévus jusqu’en décembre nous forçait à lancer un appel à l’aide sans précédent en invitant la communauté à devenir donateurs de première ligne. Déjà, plus de 20 000 donateurs y ont répondu. Un élan de solidarité nous porte alors que nous continuons à nous adapter et à redoubler d’efforts pour soutenir la grande mission du CHU Sainte-Justine, malgré la précarité exceptionnelle de la situation.
Bref entretien avec le Dr Alexander Weil, neurochirurgien pédiatrique et donateur de première ligne, qui s’est engagé à faire un don de 100 000 $ à l’atteinte de 50 000 donateurs ralliés derrière l’initiative.
Dr Weil, vous avez été l’un des premiers à vous lever pour soutenir la Fondation en temps de crise. Pourquoi?
Le quotidien a changé pour tout le monde, mais à l’hôpital, malgré les masques et les mesures sanitaires, nous continuons d’accueillir des familles bouleversées par la maladie, qui comptent sur nous.
La recherche a aussi besoin de notre soutien. J’ai vu certains laboratoires arrêter de fonctionner. C’est inconcevable pour un centre comme Sainte-Justine, qui accueille des chercheurs de renommée mondiale. Chaque jour d’inactivité occasionne un retard, et ultimement, un recul dans un domaine hautement compétitif, qui évolue très rapidement.
La Fondation est un maillon essentiel pour soutenir tous ces gens. La pandémie nous en fait plus que jamais saisir l’importance. On est une équipe : patients, familles, soignants, chercheurs, donateurs. On avance ensemble. C’est ce message que j’ai voulu lancer en me ralliant aux donateurs de première ligne.
Concrètement, en quoi les donateurs soutiennent-ils votre quotidien, celui de vos collègues, celui des familles?
Leur impact est ancré d’un bout à l’autre de l’hôpital. En contribuant à l’achat d’équipements de pointe, ils nous permettent de soigner selon les plus hauts standards de la médecine. En finançant les activités du Centre de recherche, comme le recrutement de chercheurs, l’achat d’infrastructures et le développement de projets stratégiques, ils nous aident à mieux comprendre les maladies, à trouver des thérapies toujours plus ciblées.
Pour les jeunes chercheurs comme moi, leur soutien est crucial, car il permet de démarrer et de donner vie à des idées novatrices. Leur effet de levier est immense et les exemples pleuvent pour le démontrer.
Qu’espérez-vous pour le futur de la pédiatrie?
Je reste convaincu que les prochaines avancées passeront par le développement de la recherche et des technologies médicales.
Les soins offerts par le CHU Sainte-Justine sont parmi les meilleurs sur la planète, et notre désir d’innover ne s’essouffle jamais, heureusement! C’est ainsi, main dans la main avec les donateurs, que de nouveaux caps seront franchis en pédiatrie.