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Au front

Depuis le début de la pandémie, le sentiment d’appartenance à une grande famille se fait sentir plus que jamais au sein du CHU Sainte-Justine. En ces moments de grande intensité et d’incertitude, notre personnel a à coeur de prendre soin les uns des autres. Portraits de quelques équipes au front qui se sont unies pour offrir les meilleurs soins aux familles du Québec.

Texte : Mylène Cléroux-Perrault

L'équipe de l'urgence

L'urgenceForte de son succès, l’Urgence connaît un achalandage annuel habituel qui dépasse la capacité de ses installations. L’arrivée du nouveau virus n’a pas arrangé les choses : pour répondre aux enjeux liés à la propagation de la COVID-19, l’Urgence a dû procéder au réaménagement complet de ses espaces, et ce, en un temps record. Heureusement, selon Dr Antonio D’Angelo, chef médical de l’Urgence, les mesures d’isolement mises en place par le gouvernement ont permis de diminuer les contacts dans la population et, par le fait même, d’atténuer la transmission du virus. « Nous avons connu une période historique au CHU Sainte-Justine, au cours de laquelle les enfants ont été le moins malades. » Dr D’Angelo se rappelle toutefois l’inquiétude vécue par son équipe devant cette baisse de patients. « La population avait une peur bleue de fréquenter les hôpitaux, craignant d’y contracter la COVID-19. Plusieurs patients ne sont venus nous consulter que très longtemps après l’apparition de symptômes associés à des problèmes médicaux comme une appendicite. Notre équipe s’inquiétait beaucoup pour la santé des enfants. »

Dr D’Angelo s’estime chanceux d’avoir été si bien entouré pendant cette première vague. « Les membres de notre équipe se sont retroussé les manches rapidement. Chaque personne a su trouver proactivement sa façon d’être utile. Ça a vraiment facilité notre travail et ça nous a permis d’assurer la meilleure qualité des soins offerts à nos patients malgré les circonstances inhabituelles. »

À l’approche de l’automne, une période généralement très occupée à la salle d’urgence, l’équipe est à la fois confiante et inquiète. Confiante, parce que nous en connaissons maintenant davantage sur le virus, et inquiète, en raison d’un certain relâchement du respect des consignes de santé publique au sein de la population. Alors qu’elle rattrape peu à peu son volume habituel de patients, l’équipe s’emploie à parachever son plan pour faire face à la COVID-19 et aux autres problèmes de santé qui touchent nos petits patients.

L'équipe du CRME 

Le CRMEAu Centre de réadaptation Marie Enfant (CRME), des équipes travaillent jour et nuit pour offrir des soins aux enfants qui y sont hébergés. Aux prises avec la présence du nouveau virus dans la communauté, l’équipe a fait preuve d’agilité pour mettre en place des mesures efficaces pour protéger ses patients dont l’état de santé est fragile. « Les patients hébergés au CRME partagent habituellement leur chambre avec d’autres. Nos équipes ont rapidement fait preuve d’une grande créativité. Des locaux ont été transformés afin que chaque enfant ait sa propre chambre et nos services ont été adaptés pour que les enfants puissent jouer dans leur chambre et aller dehors à tour de rôle chaque jour », raconte Tina Del Duca, adjointe à la direction de la réadaptation. L’équipe du CRME a agi de façon méthodique pour s’assurer que le virus n’entre pas dans ses murs : « Nos employés ont dû se faire tester à maintes reprises, et ce, même s’ils ne présentaient aucun symptôme de la COVID-19. Nous avons également eu l’obligation de demander aux parents de venir vivre avec leur enfant au CRME. Ça n’a pas été facile pour les familles, mais plusieurs l’ont fait et c’était beau à voir », se souvient Tina Del Duca. Pour la suite, elle reste positive, car elle se sait entourée de professionnels compréhensifs qui ont à coeur le bien-être de leurs patients.

Les unités de soins

L'unité de soins

À l’unité mère-enfant, qui venait tout juste d’emménager dans ses nouveaux espaces de soins, l’équipe a dû s’adapter simultanément à son nouvel environnement de travail et aux nouvelles mesures liées au virus. Pour aider l’équipe à offrir le même niveau de soins en cette période de changements importants, des formations en ligne ont été élaborées à l’intention des nouveaux parents et des employés. Pour s’assurer du bien-être de l’équipe, des réunions quotidiennes de cinq minutes ont été prévues pour chaque quart de travail : « C’est notre moment pour communiquer les nouvelles informations sur la COVID-19 à notre personnel et surtout, prendre le pouls de l’équipe. Ces réunions sont une occasion pour chaque membre du personnel, qu’il soit pédiatre, obstétricien, infirmier ou agent administratif, d’exprimer ce qu’il ressent. Ça contribue au bien-être, à l’unicité et à la motivation de l’équipe. C’est une pratique qui restera en place après la COVID-19 », confie Stéphanie Hogue, chef de soins et services du plateau d’hospitalisation mère-enfant/gynécologie. Au cours des prochaines semaines, l’unité poursuivra la préparation du plan de fonctionnement de sa zone chaude consacrée aux mères atteintes de la COVID-19 en procédant à des exercices de simulation avec les équipes soignantes.

À l’unité de néonatalogie, des zones chaudes, tièdes et froides ont rapidement été créées pour protéger le personnel et les nouveau-nés prématurés ou malades qui ont un système immunitaire peu développé. Malgré une préparation rapide et efficaces, l’équipe a connu des situations difficiles, dont le manque de personnel attribuable au fait que plusieurs infirmières enceintes ont dû quitter l’unité pour leur santé et celle de leur bébé. L’équipe a également eu à réconforter et à soutenir les nouveaux parents qui, en raison des restrictions imposées par la santé publique, ne pouvaient plus être tous deux, simultanément, au chevet de leur nouveau-né. « Même si l’équipe comprenait les raisons de protection et de contrôle des infections qui se trouvent derrière cette directive de santé publique, il a été très difficile d’être confronté quotidiennement à la détresse psychologique des parents tout en fonctionnant à effectifs réduits et en s’appropriant de nouvelles façons de faire. Ça a été une période très difficile pour tout le monde », affirme Martin Reichherzer, chef de l’unité de néonatalogie. Comme pour l’équipe du mère-enfant, les efforts de communication et la disponibilité des chefs et des conseillères ont été la clé qui a permis aux équipes de se tenir informées, de garder le moral et de renforcer la complicité. Pour Martin Reichherzer, l’automne semble bien s’annoncer sur son unité. « Les tests de dépistage seront faits très rapidement pour les mères qui vont accoucher. Les protocoles sont déjà établis, ils ont été mis à l’épreuve et ils fonctionnent. De plus, nous avons embauché plus de personnel qu’à l’ordinaire. » 

L'équipe des inhalothérapeutes

Notre équipe d’inhalothérapeutes a rapidement fait de jouer un rôle déterminant pendant cette pandémie, puisque ce sont eux qui sont en première ligne dans la prise en charge des cas de détresse respiratoire grave comme ceux associés aux complications de la COVID-19. L’ensemble des équipes de soins critiques et de l’Urgence du CHU Sainte-Justine ont mis à profit leurs compétences et formé un groupe de travail multidisciplinaire pour surmonter la crise de la COVID-19.

Très vite, des inhalothérapeutes du CRME, du laboratoire de physiologie pulmonaire, de l’unité fonctionnelle du bloc opératoire et des écoles partenaires du CHU Sainte-Justine ont été appelés à prêter main-forte à leurs collègues de l’Urgence et des unités de soins. « Nous avons rencontré les inhalothérapeutes un mercredi matin et leur avons mentionné que leur milieu de travail était changé de manière immédiate. Leur grande compréhension et leur solidarité m’ont impressionné », mentionne Sylvain Morneau, coordonnateur du service d’inhalothérapie. Les circonstances de la pandémie n’ont pas changé la nature du travail des inhalothérapeutes, mais elles ont amené ces derniers à intégrer des mesures supplémentaires de prévention et de contrôle des infections. Pour Sylvain Morneau, qui est tout à fait confiant dans les capacités de son équipe, l’automne représente tout de même l’inconnu. « On ne sait pas à quel point les mesures de distanciation physique et le port du masque vont être efficaces pour protéger la population. On espère de tout coeur que le plan des écoles va fonctionner. »

Cellule clinique

L'équipe des inhalothérapeutes

Présents : Dre Caroline Quach, Nicole Laberge, Isabelle Demers, Valérie Pelletier, Marie-Ève Chevrette, Dr Marc Girard et Marie-Johanne David. Absentes : Josée Arpin, Catherine Hogue, Dre Valérie Lamarre et Maryse St-Onge

Au CHU Sainte-Justine, la cellule de gestion clinique de la pandémie a pris une ampleur sans précédent. Des gestionnaires, des professionnels de la santé et des médecins de plusieurs secteurs se rencontrent chaque semaine depuis le début du mois de février pour s’assurer du bon fonctionnement de notre établissement en temps de pandémie. La cellule est responsable de la mise en place des protocoles qui répondent aux orientations ministérielles ainsi que de la mise en oeuvre de procédures relatives à la protection et au contrôle des infections. La cellule clinique joue un rôle clé dans notre réponse à la clientèle. Elle assure la coexistence des activités de soins régulières et de celles associées à la COVID-19 comme, par exemple, l’implantation d’un système de dépistage pour les enfants peu symptomatiques. Selon Dr Marc Girard, directeur des services professionnels, l’équipe est prête à affronter une deuxième vague potentielle de la pandémie à l’automne. « Nous étions prêts en mars et nous avons un plan pour les semaines à venir. Notre équipe est proactive. Grâce au soutien de la Direction des communications et relations publiques, nous avons les bons outils pour assurer une cohérence institutionnelle et une  assurer la solidarité des uns envers les autres. Ça fait toute la différence dans notre travail de gestion! »

Les équipes de préposés

Les équipes de préposésSur les unités, les préposés aux bénéficiaires et les préposés au transport ont dû composer avec les nouvelles façons de faire imposées par la pandémie. Ces employés de première ligne ont toujours été présents pour les patients. Ils ont gardé le sourire, tout comme l’ensemble des équipes soignantes, afin d’assurer un milieu rassurant et sécuritaire aux patients et à leur famille. Une hospitalisation apporte toujours son lot d’inquiétudes pour les patients. La COVID-19 multipliant le stress, la bienveillance dont ont fait preuve les préposés a contribué à un séjour plus serein pour plusieurs mères et enfants hospitalisés.



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Mise à jour le 22 septembre 2020
Créée le 21 septembre 2020
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