Les équipes du service d'hygiène et salubrité : des actions essentielles
Texte : Katrine Louis-Seize
Chaque jour, c’est une équipe de plus de 300 employés engagés qui parcourt les nombreux corridors du CHU Sainte-Justine pour accomplir un travail qui se fait parfois discret malgré son importance et son caractère essentiel, surtout en temps de pandémie.
Avant chaque rendez-vous, chaque procédure, chaque visite, plusieurs membres du Service d’hygiène et salubrité veillent à la désinfection des milieux de travail et de soins de l’hôpital. En contexte de crise sanitaire, ce rôle permet d’assurer un environnement propre et sécuritaire tant pour les patients et leur famille que pour le personnel.
Premier réflexe : planifier pour prévenir
À l’aube de l’annonce d’une pandémie mondiale, Christian Gariépy, coordonnateur du Service d’hygiène et salubrité, et toute l’équipe de ce service réfléchissaient déjà au scénario des prochaines semaines, pour ne pas dire des prochains mois. Dès lors, le premier réflexe a été de planifier pour anticiper le pire, à commencer par la mise à jour des protocoles, suivie de la planification du matériel nécessaire à la bonne continuité du service, et, pour terminer, la coordination de la formation destinée au personnel venant en aide dans les CHSLD.
« La collaboration était déjà présente, elle s’est simplement bonifiée. »
Christian Gariépy, coordonnateur du Service d'hygiène et salubrité
La collaboration avec les autres directions et services, les fournisseurs ainsi que les partenaires internes et externes aura permis au service de se préparer de manière à prévenir une pénurie du matériel indispensable. À titre indicatif, avant la crise, environ quatre cartouches de solution désinfectante pour les mains devaient être remplacées quotidiennement. Ce chiffre s’élève dorénavant à 30.
Les actions posées en amont de cette crise auront permis à l’ensemble du service de se préparer à l’imprévisible, y compris à la formation de multiples ressources déployées en renfort dans les CHSLD. Parmi ces actions, on compte la formation de base offerte au personnel d’hygiène et salubrité, de même que la rigueur dans le respect des protocoles encadrant le travail du personnel de ce service.
Comme l’affirme Christian Gariépy : « On n’est jamais vraiment préparé pour une pandémie, mais nos actions de tous les jours ont fait toute la différence! »
Réorganiser, collaborer, communiquer
Afin d’organiser le service en fonction des pratiques optimales et de limiter la mobilité des équipes entre les différentes zones, il s’avérait d’abord judicieux de maintenir – dans la mesure du possible – les mêmes personnes aux mêmes affectations. Dans cette optique, un vaste effort de réorganisation des routes de travail a été nécessaire, de même que la création de nouvelles routes pour les unités qui ont été réaménagées spécialement pour la COVID-19.
« L’équipe a été très sollicitée pour la préparation de divers secteurs dans l’hôpital, que ce soit l’installation des zones à l’urgence, la mise sur pied de différentes unités ou encore la désinfection des lieux plus achalandés. Cela nous a gardés occupés! »
Au-delà des contraintes de temps, explique Christian Gariépy, le même défi ressurgissait constamment : la communication aux équipes. Dans une situation de changements continuels, l’objectif premier est d’informer rapidement les équipes des derniers renseignements importants ayant un impact direct sur leur travail. En pleine connaissance de cause, les gestionnaires du service ont donc décidé de s’adresser aux équipes sur les étages pour faciliter la transmission de l’information. Cette pratique a été un moyen efficace pour accueillir les questions du personnel et obtenir la collaboration de tout un chacun lors de cette période exigeante.
D’abord anxieux de travailler en zone tiède, Jimmy Gradys, préposé à l’entretien ménager, a vu ses inquiétudes se dissiper après avoir suivi la formation offerte sur la désinfection, fait des recherches sur le virus et sa transmission, et, ajoute-t-il, « grâce à la disponibilité et la rétroaction de mes supérieurs qui ont su répondre à toutes nos questions. »
Au regard de la crise, ce qui demeurera très certainement est la collaboration née de ces moments riches en apprentissages vécus en équipe, l’implication et la sensibilité de chacun à l’égard de son rôle au sein du grand Sainte-Justine, puis, enfin, une reconnaissance du rôle essentiel des personnes qui oeuvrent, de près ou de loin, pour le bien-être des enfants, des adolescents et des mères.