Protecteurs de première ligne
Texte : Marie-Line Bénard Cyr
On les croise systématiquement aux entrées de l’établissement. Ils accueillent, questionnent, trient et traitent les particularités de chaque personne qui se présente au CHU Sainte-Justine. Toujours présents et rigoureux, les surveillants d’établissement, les agents COVID et les infirmières aux entrées jouent un rôle crucial : celui de protecteurs de première ligne.
Très tôt, pour bien contrôler l’accès à l’établissement en temps de pandémie, le CHU Sainte-Justine a choisi de conserver deux points d’entrée principaux au bâtiment, afin de centraliser la circulation et de favoriser le triage des arrivants. Depuis la mi-mars, toute personne qui veut accéder à l’établissement entre donc généralement par la porte principale, celle des employés ou l’entrée des stationnements au bloc 11. Et un travail colossal est réalisé chaque jour par le personnel qui s’y trouve.
Surveillants d'établissement, agents COVID et infirmières
Alors que les surveillants d’établissement s’occupent d’abord d’accueillir les employés, les agents COVID et les infirmières prennent surtout en charge les patients et les familles. Comme chaque heure est unique et imprévisible… il arrive que les rôles soient inversés!
« Avez-vous des symptômes? », « Merci de laver vos mains ici », « C’est maintenant obligatoire de porter un masque », « Avez-vous votre carte d’employé? » … Combien de fois les membres du personnel aux entrées répètent-ils cette phrase depuis mars? « Des milliers de fois par semaine! » assure Alexandre Leblanc-Tremblay, surveillant d’établissement. « Mais c’est nécessaire pour bien accomplir notre travail et protéger les employés, les patients, les familles et les visiteurs », ajoute-t-il.
D’ailleurs, chaque membre du personnel aux entrées doit être au fait des changements (parfois quotidiens) liés à l’accès à l’établissement et bien connaître toutes les subtilités à prendre en considération dans l’application des règles et des procédures, car les cas de visiteurs dont la situation est particulière ou nuancée sont nombreux.
C’est ici que l’infirmière à l’entrée joue son rôle le plus crucial : évaluer chaque situation ambiguë et poser un jugement clinique pour bien orienter la personne qui se présente au CHU Sainte-Justine. Il arrive régulièrement que l’infirmière téléphone à la clinique où le patient doit se rendre pour son rendez-vous, afin de bien coordonner son arrivée. Au fil des mois, le rôle de cette infirmière a évolué. Son temps est désormais partagé entre le soutien aux agents COVID dans les situations plus complexes et la clinique de dépistage.
Enfin, pour guider le patient une fois entré dans l’établissement, les agents COVID sont aussi présents dans les lieux stratégiques du CHU Sainte-Justine. Leur mission? Contrôler la circulation pour la sécurité de tous (corridors, ascenseurs) et assurer le respect des mesures d’hygiène, dont le lavage de mains et la bonne utilisation des équipements de protection individuelle.
Collaboration et adaptation
C’est donc un travail d’équipe considérable qui s’opère aux entrées. Et à cette collaboration s’ajoute une grande aisance à évoluer dans un contexte imprévisible.
« Nous avons rapidement mis un système en place dès le début de la pandémie », explique Karine Bouchard, directrice adjointe des soins infirmiers. Et comme nous naviguons souvent dans l’inconnu, de multiples ajustements, petits et grands, sont continuellement apportés pour répondre aux besoins et assurer la meilleure protection possible aux personnes qui se trouvent dans l’établissement. La formation des agents COVID, élaborée en cours de route, est même devenue un modèle dans le réseau de la santé.
Mais surtout, les membres du personnel à l’accueil sont toujours présents et volontaires. « Quand on prend le temps de parler avec la personne qui arrive et de la comprendre, tout le monde est gagnant », souligne Alexandre Leblanc-Tremblay. Les employés aux entrées savent aussi s’ajuster, jour après jour. « La capacité d’adaptation des surveillants, agents et infirmières à l’entrée est incroyable », reconnaît David Villemaire, chef du service de la sécurité.
Une véritable escouade de protecteurs de première ligne.
Les deux infirmières à l’entrée : Sophie Perreault et Gabrielle Binet. Absente : Joanie Boucher, infirmière dans l’équipe de relève.