Une équipe dirigée par Morgan Craig, chercheuse au Centre de recherche du CHU Sainte-Justine, prend part à une étude d’envergure sur l’influenza, financée à hauteur de 2,84 millions de dollars par le National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID), partie intégrante du National Institutes of Health (NIH).
Menée par Amber M. Smith, professeure agrégée du département de pédiatrie de l’University of Tennessee Health Science Center (UTHSC), l’étude a pour objectif la mise au point d’une nouvelle approche informatique permettant une meilleure compréhension de la grippe.
La pandémie de COVID-19 a permis de démontrer que les infections respiratoires diffèrent les unes des autres. Le même principe s’applique à l’influenza, qui peut être asymptomatique ou mortelle. La façon dont un patient réagira à cette infection dépend de plusieurs facteurs, notamment géographiques, génétiques et médicaux.
Dans le cadre de l’étude, l’équipe de chercheurs concevra une nouvelle approche informatique de simulation de l’influenza. Ces simulations leur permettront d’analyser les différentes réponses des patients face au virus et à ses traitements, de mettre à l’essai des prédictions analytiques des risques liés à l’infection et de définir des biomarqueurs qui prédisent la gravité de l’infection.
Selon Morgan Craig, également professeure adjointe au département de mathématiques et de statistique de l’Université de Montréal, la modélisation mathématique a longtemps été utilisée pour comprendre les maladies. Par exemple, les décisions prises par les autorités sanitaires lors de pandémies comme celle de la COVID-19 sont principalement basées sur des données statistiques et des modèles mathématiques pour suivre l’évolution des infections. Les modélisations mathématiques permettent également d’obtenir des informations sur le fonctionnement du virus dans le corps.
« Nous sommes extrêmement fiers de faire partie de cette étude sur l’influenza, qui est une priorité en matière de santé à l’échelle mondiale. Notre travail, qui combine des modèles mathématiques et informatiques, nous permettra de construire des populations virtuelles et de mieux comprendre la dynamique des infections à l’influenza et ce qui les régule. Cela nous aidera à comprendre comment les caractéristiques individuelles influencent la gravité des effets de l’infection et de prédire les interactions entre le virus, le tissu pulmonaire et le système immunitaire », de préciser la chercheuse.
Le Laboratoire de recherche en médecine quantitative et translationnelle, dirigé par Morgan Craig au Centre de recherche du CHU Sainte-Justine et affilié à l’Université de Montréal, se concentre sur la compréhension de la façon dont l’hétérogénéité des caractéristiques spécifiques aux patients influence les résultats cliniques des maladies et des traitements. Son équipe crée des modèles bio-informatiques qui exploitent la variabilité pour optimiser les traitements et la médecine personnalisée. Les recherches du Laboratoire sont multidisciplinaires et sont menées en étroite collaboration avec des chercheurs et des cliniciens.
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À PROPOS DU CENTRE DE RECHERCHE DU CHU SAINTE-JUSTINE
Le Centre de recherche du CHU Sainte-Justine est un établissement phare en recherche mère-enfant affilié à l’Université de Montréal. Axé sur la découverte de moyens de prévention innovants, de traitements moins intrusifs et plus rapides et d’avenues prometteuses de médecine personnalisée, il réunit plus de 210 chercheurs, dont plus de 110 chercheurs cliniciens, ainsi que 450 étudiants de cycles supérieurs et postdoctorants. Le centre est partie intégrante du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, le plus grand centre mère-enfant au Canada.
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