Manon Monière soigne ses patients avec engagement depuis 29 ans. Avec une passion si contagieuse que dans sa famille, la profession d’infirmière de nuit au CHU Sainte-Justine s’est transmise de mère en fille.
« Quand j’étais petite, j’attendais ma mère pour déjeuner. J’étais curieuse ; je voulais qu’elle me raconte son quart de travail, se souvient Karine Riendeau-Monière, infirmière depuis un an au CHU Sainte-Justine. On peut dire que j’ai grandi dans le milieu de la santé ! », ajoute celle qui, dès la petite enfance, portait un chapeau de salle d’opération pour jouer à la poupée.
Assistante chef infirmière par intérim, Manon Monière a choisi sa profession pour aider son prochain. À la maison, elle a toujours parlé de son travail avec fierté et de façon positive. Idem lorsqu’il était question de son horaire atypique. « Mon horaire était avantageux pour voir mes enfants grandir », reconnaît-elle. Tant la mère que la fille s’entendent sur ce fait : cette perception positive du travail d’infirmière a joué un grand rôle dans le choix de carrière de Karine Riendeau-Monière.
« Et dès le départ, j’ai voulu, comme ma mère, travailler de nuit ». Un choix qui n’a pas surpris Manon Monière. « On est pareilles! », déclare Karine Riendeau-Monière, avec ce mélange d’assurance et de calme que l’on retrouve chez la mère comme la fille. À la maison, le souper peut d’ailleurs vite devenir ennuyeux pour les autres membres de la famille lorsque les deux femmes parlent avec flamme de leur profession.
La jeune infirmière se considère chanceuse. En suivant les traces de sa mère, elle a trouvé en cette dernière un mentor professionnel inestimable, un rôle que Manon Monière assume également auprès de la nouvelle génération d’infirmières qui intègre son équipe de travail.
« Lorsqu’on covoiture, ma fille et moi, on se raconte nos nuits, relate l’assistante chef infirmière. Je lui pose des questions. Je lui demande, par exemple, ce qu’elle aurait fait dans tel ou tel cas. » « Et je sais que si j’ai des questions pendant mon quart de travail, je peux toujours appeler ma mère pour lui demander conseil », renchérit Karine Riendeau-Monière.
Encore aujourd’hui, Manon Monière carbure aux marques de satisfaction. Particulièrement celles venant d’enfants malades et de familles pour lesquelles elle a fait une différence. « J’ai grandi en voyant ma mère revenir avec des petits mots de reconnaissance de parents, témoigne Karine Riendeau-Monière. Moi aussi, j’en voulais, des messages de gens pour lesquels je ferais une différence! Quand on sait à quel point on est appréciées, on ne peut douter que l’on a choisi la bonne profession. »