Comme nous l’a démontré la pandémie de COVID-19 ou la récente éclosion de variole simienne, des bactéries et des maladies peuvent émerger à tout moment. Toujours aux aguets et dans l’action, les membres de l’équipe de préventionet contrôle des infections (PCI) œuvrent afin de diminuer les risques de contamination de toute sorte au sein du CHU Sainte-Justine.
L’éventail de leurs mandats est très varié : surveillance des infections, recherche appliquée, évaluation de la qualité des soins, formation du personnel, pour ne nommer que ceux-là.
« Nous sommes présentes partout dans l’hôpital et nous collaborons avec tout le monde. Que ce soit sur les unités d’hospitalisation, au bloc opératoire ou sur les chantiers de construction, notre implication permet de prévenir et contrôler les vecteurs pouvant avoir des impacts sur la santé. Nous nous assurons que les mesures en place sont bien comprises et respectées. La PCI, c’est l’affaire de tous pour la sécurité de chacun », explique Nathalie Audy, chef du service de prévention et contrôle des infections et employée du CHU Sainte-Justine depuis 33 ans.
Pour chacune des situations portées à leur attention, la petite équipe de 5 personnes agit au jour le jour afin d’offrir un environnement et des soins sécuritaires. « La PCI, c’est un milieu en constant changement, très dynamique et rempli d’inconnu. C’est hyper stimulant. Nous essayons d’être prêtes, en amont, avant qu’une situation se présente. Ensuite, nous nous ajustons au fur et à mesure que les informations sont connues et que tout se précise. Par exemple, nous avons révisé plus de 20 fois le protocole COVID depuis janvier 2020 », ajoute Nathalie Audy.
Une approche très rigoureuse... et personnalisée
Peu importe où l’on se trouve dans l’hôpital, les mêmes lignes directrices en matière de PCI sont appliquées. Il existe des politiques et des procédures strictes, mais il y a toujours des cas exceptionnels qui demandent d’ajuster les façons de faire avec une grande sensibilité.
« En néonatalogie, malgré le protocole l’interdisant, il est envisageable de permettre à une mère ayant un résultat positif à la COVID de vivre les derniers moments de vie de son bébé tout en préservant la sécurité de tous. Cela demande du doigté et nous sommes là pour guider les équipes de soins dans ce type de situation délicate », raconte Alina Vlad, conseillère en PCI.
Vicky Gagnon, conseillère en prévention des infections, parle également avec fierté du travail qu’elle accomplit avec ses collègues. « Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait une augmentation des infections de plaies de césarienne. Dès lors, nous avons tout mis en œuvre pour mieux comprendre la source de ce phénomène. Cela nous a permis de raffiner nos protocoles et d’implanter de nouvelles mesures adaptées à l’aide de données probantes. On remarque maintenant une diminution des infections. C’est une bonne nouvelle pour les patientes, mais aussi en ce qui a trait à l’amélioration des pratiques dans ce domaine, car nous partageons aussi nos découvertes avec nos pairs à travers le réseau. »
© CHU Sainte-Justine (Alexandre Marchand)