Restez assis chez elle à ne rien faire, très peu pour Emilie Gauthier-Paré, travailleuse sociale au CHU Sainte-Justine et déléguée psychosociale de l’équipe de réponse d’urgence de la Croix-Rouge canadienne.
Appelée à intervenir au Japon alors que la COVID-19 était une menace lointaine au Québec, elle n’a pas hésité une seconde à se lancer dans l’action pour venir en aide aux Canadiens coincés sur le Diamond Princess. Avec une aisance à évaluer dans des contextes insécurisants, Emilie a appris à agir sur le terrain dans l’intérêt de la mission sans trop réfléchir.
Habituée à évoluer dans des climats chaotiques et incertains, Emilie a vécu des moments particuliers au Japon en aidant ses concitoyens canadiens infectés à la COVID-19 lors d’une croisière sur le Diamond Princess.
Avec 6 autres délégués de la Croix-Rouge, Emilie a offert son soutien psychologique aux patients dispersés dans plusieurs hôpitaux du Japon. Son rôle était d’offrir les premiers soins psychologiques aux Canadiens soignés au Japon. Durant sa mission, Emilie a écouté les patients pour les aider à ventiler leurs peurs et leurs inquiétudes en plus de créer le contact avec les équipes médicales japonaises sur place et dans certains cas de faire le lien avec les familles au Québec. Le défi de la langue étant bien présent, les délégués de la Croix-Rouge canadienne pouvaient compter sur des traducteurs.
Les services de la Croix-Rouge sont souvent déployés pour des catastrophes naturelles, mais Emilie avait déjà vécu un contexte d’épidémie avec le virus Ebola en 2014. Bien qu’épeurant ce virus et son mode de transmission étaient connus. Le défi avec le coronavirus lors de son départ au Japon, c’est qu’il était très peu connu et que même aujourd’hui on continue à en apprendre. Durant sa mission, elle suivait l’actualité et se renseignait afin d’en savoir le plus possible sur cet ennemi invisible.
Si ces retours de missions représentent toujours un choc, que forte de son expérience elle commence à préparer sur place, il a été d'autant plus spécial cette fois avec la réalité au Québec qui avait changé entre son départ et son arrivée et que pour se protéger et protéger les autres.
De retour depuis le 17 mars et maintenant ses 14 jours de quarantaine terminée, Emilie n’a pas hésité à répondre à l’appel de volontariat du gouvernement. Après 5 missions internationales, elle ira maintenant aider les personnes âgées dans les CHSLD du Québec. Une mission qu’elle accomplira avec le même dévouement que ces missions internationales.
Emilie tient à dire merci au CHU Sainte-Justine et à ses collègues de leur générosité et la flexibilité dont ils font preuve pour la soutenir lors de ses départs en mission!