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© CHU Sainte-Justine (Véronique Lavoie)
De gauche à droite : Elise Mondou (embryologiste), Ann Villeneuve (embryologiste),Virginie Brochu-Lafontaine (embryologiste), Laurence Bissonnette (Cheffe scientifique du CPA), Diana Noel (embryologiste), Agathe Bernet (embryologiste), Geneviève Langlois (embryologiste), Elena Garcia Cerrudo (embryologiste)
Le 25 juillet marque la Journée des Embryologistes, une célébration qui coïncide avec l'anniversaire de la naissance du premier « bébé éprouvette », Louise Brown, en 1978. Cette journée est l'occasion de rendre hommage à une profession importante, mais souvent méconnue, celle des embryologistes.
Cultiver l’espoir
Les embryologistes jouent un rôle crucial dans le domaine de la procréation assistée, accompagnant les couples dans un projet de vie profondément personnel et émotionnel. « Le travail d’embryologiste est méconnu, pourtant on a tous dans notre entourage des couples qui sont touchés par l’infertilité », souligne Agathe Bernet, embryologiste au CHU Sainte-Justine. En effet, selon l’OMS, l’infertilité affecterait un couple sur six, un chiffre qui a considérablement augmenté durant les dernières décennies.
Pour ces couples, la route vers la parentalité peut être parsemée d'embûches et les embryologistes se trouvent souvent en première ligne : « C’est un travail gratifiant, mais aussi délicat puisqu’on doit accompagner des couples dans un grand projet de vie qui peut ou non se concrétiser. On doit être empathique et permettre aux personnes qu’on accompagne d’y croire tout en étant prêtes à faire preuve de résilience », explique Agathe Bernet.
Les embryologistes ressentent une immense fierté lorsqu'elles ou ils constatent le résultat de leur travail : « C’est très émouvant de voir qu’au départ, il n’y avait qu’un spermatozoïde et un ovule, et que quelques années plus tard, les parents nous envoient des photos de leurs enfants de 7 ou 8 ans, en train de courir ou de faire du vélo ! ».
Malgré leur expertise et leur dévouement, les embryologistes doivent souvent gérer des attentes élevées et des perceptions idéalisées de leur travail : « Il arrive parfois qu’on nous présente comme des magiciennes ou des magiciens. Malheureusement, il n’y a pas de magie… Il y a parfois de mauvaises nouvelles, mais il ne faut pas se laisser envahir, même quand on est pleinement investi dans le projet des couples qu’on accompagne », explique Agathe Bernet.
Un impact inestimable pour les parents
Pour de nombreux parents, l'impact des embryologistes est immense et leur gratitude est profonde. C’est le cas d’Alexandra St-Hilaire et son conjoint, parents de deux enfants grâce à la procréation assistée, qui ont pu témoigner leur reconnaissance en leur adressant ce message : « la nature de votre travail nous était pleinement inconnue et il est pourtant d’une importance capitale. La fécondation in vitro était notre seule chance d’avoir des enfants. Grâce à l’accompagnement de l’équipe de procréation assistée de Sainte-Justine, cette étape émotive et difficile de notre vie s’est déroulée dans la douceur et la compréhension ».
Dans son message, ils soulignent les nombreuses qualités maitrisées par les embryologistes, entre autres, la minutie, la précision, l’éthique de travail, l’empathie et le professionnalisme. « Dès le début du processus, vous aviez la difficile tâche de nous parler de statistiques, puis de nous tenir au courant de l’évolution de nos enfants (embryons, mais pour nous, ce sont nos enfants!) et ce même si l’issue n’était pas toujours positive ». Les parents se disent souvent ne pas avoir les mots pour signifier à quel point ils sont reconnaissants de cet accompagnement qui leur permettent de vivre cette parentalité tant souhaitée.
En cette Journée des embryologistes, nous célébrons non seulement les avancées scientifiques, mais aussi l'humanité et le dévouement de ces professionnelles et professionnels qui, dans l'ombre des laboratoires, transforment des vies et créent des familles. Leur contribution est inestimable et mérite d'être reconnue et célébrée.

© Courtoisie