Réunis dans la salle de la DSP, sous l’œil aguerri de Grégoire Dumas, conseiller en mesures d’urgence du CHUSJ, des cadres et responsables de divers secteurs névralgiques parmi lesquels l’urgence, la pédiatrie, la prévention des infections, entre autres, ont procédé à la simulation des décisions à prendre en cascade advenant l’arrivée d’un enfant présentant des symptômes du COVID-19, afin que chacun soit fin prêt en cas de besoin. Un exercice intense, mais qui a mis en évidence la grande capacité de collaboration des secteurs entre eux.
En santé, se préparer, anticiper, est la clé d’interventions efficaces. Lorsque chacun connait son rôle et celui de ses collègues, toute l’énergie peut aller aux soins à prodiguer aux patients au lieu de gaspiller celle-ci en hésitation sur la division des tâches. Les équipes de Sainte-Justine sont rompues à des situations complexes nécessitant doigté, connaissance intime des procédures et surtout collaboration fluide entre les secteurs. Cette efficacité était très évidente lors de la première simulation sur table vendredi 21 février qui mettait les différents secteurs en présence autour d’un cas fictif de COVID-19.
Réunis dans la salle de la DSP, des chefs, chefs adjoints et responsables médicaux de certains secteurs névralgiques parmi lesquels l’urgence, la pédiatrie, les laboratoires et la prévention des infections ont procédé à la simulation des décisions à prendre en cascade advenant l’arrivée d’un enfant présentant des symptômes du COVID-19.
Sous la direction de Grégoire Dumas (Service de sécurité et mesures d’urgence), de l’infectiologue-microbiologiste Dre Caroline Quach et de Luc Panetta, moniteur-clinique en maladies infectieuses et urgentologue, les membres de l’équipe de simulation ont évalué théoriquement la façon de traiter un enfant de 5 ans rentré de Chine trois jours plus tôt avec des symptômes respiratoires, de manière à lui prodiguer des soins optimaux tout en s’assurant de contenir une éventuelle contagion par des mesures rigoureuses.
La simulation a permis de soulever les multiples enjeux tels que ceux liés à la désinfection du matériel (tubes de prélèvement destinés au laboratoire, par exemple) et la protection tant du personnel que des autres patients. Ce qui est réjouissant, c’est qu’à chaque étape, la créativité et l’esprit d’équipe qui existant entre les responsables des différents rôles ont permis d’aplanir les difficultés.
L’un des enjeux soulevé dans l’exercice était de trouver le moyen de délester la zone MRSI de l’hôpital de ses patients «ordinaires» pour faire de la place afin de traiter un ou des patients potentiellement contagieux. Cet aspect du casse-tête a nécessité un travail complexe de planification et de collaboration entre les étages.
Une simulation dynamique!
Bref une simulation dynamique et empreinte de débrouillardise et de savoir-faire, à l’image du CHU Sainte-Justine!
Sous-tendant cette simulation, divers acteurs ont préparé le CHUSJ dans l’ombre. Outre M. Grégoire Dumas, en lien constant avec la sécurité civile provinciale, qui tenait le CHUSJ à jour des dernières décisions ministérielles, le comité MRSI – sous la responsabilité du Dr Marc Girard a, depuis janvier, multiplié les rencontres afin de superviser les différents éléments du plan de préparation aux infections émergentes. Ce comité inclut la Direction des soins infirmiers, la Direction des affaires multidisciplinaires (DAM), les laboratoires, les approvisionnements, la prévention des infections, les mesures d’urgence, les communications, les ressources humaines (bureau de santé) ainsi que les services médicaux impliqués (urgence, soins intensifs, pédiatrie générale).
Au cœur des enjeux, la pénurie de matériel et d’équipement anticipé, nécessitant un rationnement de l’utilisation des masques N95 et des masques de procédure, ainsi que les décisions quant au délestage des activités régulières en cas de multiples infections.
Nous nous préparons au pire, bien que la situation soit pour l’instant calme et que les enfants ne semblent pas atteints de maladie sévère.