Les équipes de ce pôle se démarquent en médecine néonatale pour assurer un continuum des soins, et maximiser l’intégration des soins, de la recherche et de l’enseignement. Le travail des équipes des soins intensifs du nouveau-né se concentre autour de 4 grands thèmes qui ont un effet de levier et qui assurent la pérennité de chacune des initiatives mises de l’avant.
- La neuronéonatologie et les soins de développement
C’est repousser les limites de la connaissance et chercher à mieux comprendre le cerveau du bébé, tant prématuré que celui né à terme, pour ainsi protéger et favoriser son développement normal, et ce, malgré une naissance prématurée ou la présence de complications (asphyxie, malformation cardiaque, infection, etc.) Cette équipe se démarque par la présence d’experts de haut niveau notamment du domaine neurologique, et par la mise en œuvre d’un programme de formation spécifique pour l’ensemble du personnel.
- La pédagogie médicale
Primordiale à la consolidation des acquis et au renforcement de l’expertise en place, la pédagogie médicale a pour but d’assurer la formation de tous les soignants sur des actes médicaux divers (réanimation, gestes techniques, etc.) ainsi que son rayonnement à travers la recherche. Concrètement, cela se traduit par l’acquisition d’équipements tels que le mannequin « haute-fidélité » pour la réanimation néonatale ou de l’appareil de in situ pour simuler des situations urgentes qui surviennent à l’unité afin de toujours optimiser la performance des équipes et bien sûr, l’excellence!
- L’éthique clinique et partenariat famille
Renforcer les meilleures pratiques en sollicitant l’implication des familles dans les soins, l’élaboration des projets de recherche et le développement du personnel soignant . L’innovant programme patient-partenaire en lien avec le Pôle immunologie-oncologie en est un exemple probant. Le saviez-vous? Notre équipe experte a une renommée internationale dans ce domaine de la bioéthique. Nous pouvons en être très fiers!
- Unité cardiopulmonaire-métabolique et nutrition
Consolider l’équipe experte en soins et en recherche cardiovasculaire-pulmonaire, métabolique et nutrition du nouveau-né et du prématuré, tout au long de la vie. Ce thème requiert par exemple, le recrutement de chercheur senior en médecine régénérative et en maladies pulmonaires et cardiaques chez le nouveau-né.
Uni pour le cerveau des bébés
La Plateforme canadienne du cerveau néonatal réunit les forces de cliniciens, de neurologues pédiatres, de neuroradiologues et de chercheurs de partout au Canada.
Les grands prématurés sont plus vulnérables à la survenue de lésions cérébrales. Unique au monde, la plateforme regroupera des milliers d’images par résonance magnétique standardisées et comparables. En ayant accès à cette immense banque de données, des spécialistes de partout au Canada pourront mieux comprendre l’activité cérébrale des bébés, dépister les déficits plus tôt et ainsi choisir les interventions les mieux adaptées. Actuellement testée au CHU Sainte-Justine, la plateforme sera déployée dans environ six mois dans d’autres centres canadiens.
Chaire de recherche en génétique cardiovasculaire
Le Dr Gregor Andelfinger est titulaire de la Chaire de recherche en génétique cardiovasculaire. Pourquoi des enfants naissent-ils avec des malformations du cœur? Pourquoi existe-t-il des familles avec plusieurs cas de malformations cardiaques? Cette chaire a permis de mettre sur pied une grande cohorte comprenant des familles aux prises avec plusieurs cas de malformations cardiaques afin de découvrir les causes encore inconnues de ces maladies et ultimement proposer des traitements appropriés.
Une molécule pour prévenir les naissances prématurées
On sait que les naissances prématurées sont étroitement liées à l’inflammation utérine et aux contractions qu’elle provoque, mais aucun moyen efficace n’existait pour la prévenir. Le Dr Sylvain Chemtob et son équipe ont fait faire un bond à la prévention de la prématurité, car ils ont trouvé un agent efficace pour inhiber l’inflammation et ainsi prévenir ou retarder les contractions utérines avant terme. Ceci permettrait de prolonger la grossesse, et donc la maturation fœtale, favoriser la survie du fœtus et préserver l’intégrité de ses organes, notamment le cerveau. Pour l’heure, les femmes ayant un historique de prématurité seraient celles qui pourraient bénéficier de ce futur traitement. Dès que des tests de dépistage des femmes enceintes à risque auront été commercialisés, ces femmes et leur fœtus pourront aussi profiter d’un éventuel traitement.