La masturbation rend certains adultes mal à l’aise. Ils y voient une « mauvaise habitude » et s’interrogent sur la normalité de ce comportement et sur les limites à y donner. La meilleure marche à suivre, lorsqu’on surprend son enfant à se masturber en public (au salon, par exemple) est de lui expliquer qu’il y a des endroits appropriés pour cela. Qu’il s’agit d’une activité qui n’est pas une nécessité et que, de toute façon, ce geste doit se vivre en toute intimité.
Pour que l’enfant comprenne, on peut prendre comme exemple d’autres gestes intimes, comme celui d’aller aux toilettes ou de se déshabiller. « Si tu as envie de faire pipi et que tu es dans le salon avec d’autres personnes, tu ne vas sûrement pas baisser tes culottes et faire pipi devant tout le monde !
Se toucher les parties «privées» est un geste intime que tu peux faire dans ta chambre, lorsque tu es seul, mais qui n’est pas intéressant pour les autres personnes autour de toi. » Vers l'âge de 6-7 ans, l’enfant est généralement plus discret puisqu’il a intégré la notion d’intimité.
Une fois qu’on a expliqué à l’enfant qu’il peut se retirer dans sa chambre, on s’attend à ce que le parent respecte aussi cette intimité et qu’il ne se rende pas à la porte de la chambre sur la pointe des pieds.
Toutefois, si l’on juge que l’enfant s’isole trop souvent ou trop longtemps pour s’adonner à une activité masturbatoire, il faut chercher à le tirer de cet isolement afin qu’il s'implique dans d'autres activités.
Comme la masturbation compulsive est souvent liée à l’anxiété qu’elle vient apaiser, il est alors important de trouver la source de cette anxiété, et occuper l’enfant par une activité qui attire son intérêt et lui permet de passer à autre chose.