L’annonce d’atteintes, de malformations, du décès ou d’un risque de mort de votre bébé déclenche en vous de fortes et douloureuses émotions. Il s’agit de la première phase du deuil : le choc.
La situation peut vous sembler invraisemblable et beaucoup de parents peuvent avoir du mal à croire que ce qui leur arrive est réel. Le déni est un « mécanisme de défense » qui peut survenir.
Vous réalisez subitement que votre vie ne sera plus jamais la même. Le défi est d’apprendre à composer avec ce vide immense qui vous fait perdre pied et avec un ensemble de réactions normales face à la mort ou au décès à venir de votre bébé. La démarche de deuil vous permettra d’apprendre à apprivoiser cette sensation de « vide » immense.
Vous pouvez compter sur le soutien de l’équipe du CHU Sainte-Justine pour vous aider face à ces premières phases du deuil.
Accoucher immédiatement ou prendre un temps de réflexion ?
Après le choc du diagnostic, votre façon de percevoir votre bébé peut changer radicalement face à cette confrontation avec le risque de mort ou la mort de votre bébé.
Différents types de réactions peuvent surgir et elles sont normales :
Figer sur place
Le choc du diagnostic peut provoquer en vous un état de sidération et d’effroi, vous laissant sans mots et sans représentation possible. Il s’agit d’un « gel » ou d’un « arrêt sur l’image » dont la durée varie. Vous pourriez avoir l’impression que votre corps et vos émotions sont séparés.
Tentative de fuite
Peut-être avez-vous pensé à demander un accouchement immédiat ou rapide et même une anesthésiée afin de ne pas être consciente ?
La situation étant perçue comme un « danger » peut susciter en vous des réactions de frayeur, d’angoisse et de panique. Certains peuvent croire que le bébé n’y étant plus, le deuil prendra fin, mais il s’agit malheureusement d’une fausse croyance. Le deuil est un cheminement amorcé dès le diagnostic. Il se poursuit lors du séjour hospitalier et après le retour à la maison. C’est pourquoi il est recommandé d’éviter un accouchement dans l’immédiat.
Les parents sont encouragés à prendre un temps de réflexion avant l’accouchement.
Autre forme de « tentative de fuite »
Peut-être tentez-vous de ne plus y penser, de ne plus toucher ou caresser votre ventre ? Si les mouvements du bébé demeurent, cela peut susciter en vous une montée de pensées culpabilisantes et parfois même nourrir des doutes quant à la cause des anomalies.
Capsule vidéo
Questions abordées dans cette vidéo :
- Accoucher immédiatement ou prendre un temps de réflexion ?
- Pourquoi est-il rare que l’on procède à une césarienne dans ce type d’accouchement ?