Le cheminement de deuil et l’adaptation diffèrent d’une personne à l’autre. Chaque situation est singulière, chacun traversant le deuil à son rythme et à sa façon. Le cheminement n’est ni linéaire, ni rationnel. Et on ne peut s’attendre à ce que les manifestations normales du deuil disparaissent très vite, du jour au lendemain. Laissez-vous du temps afin de composer au mieux avec la situation.
Généralement, la personne endeuillée a le sentiment d’avancer et de retourner ensuite au point de départ. Il n’en est rien car la situation progresse même si cela peut sembler peu apparent dans les premiers temps. Il est, de plus, normal de ressentir des émotions parfois très vives.
Les manifestations du deuil, par exemple les pleurs, peuvent réapparaître par moment. Le deuil peut faire perdre le sommeil ou l’appétit ou, au contraire, vous plonger dans une envie de dormir ou de manger sans cesse. Il arrive de passer d’un extrême à l’autre.
Toutefois, refouler ses émotions ou ses sentiments peut s’avérer néfaste pour votre bien-être et votre cheminement. Ces manifestations du deuil risquent de ressurgir à un moment où l’on s’y attend le moins. Ainsi, l’évitement des émotions, telle la peine, en s’activant constamment, peut prolonger la durée du deuil ou en accentuer les effets. Tôt ou tard, la situation va nécessiter d’y faire face.
Il arrive que certains parents vivent leur deuil en décalage et ne ressentent ces émotions qu’après coup. Que les réactions surviennent tôt ou tard, il demeure important d’y faire face et de les vivre. Le deuil prendra un temps nécessaire, mais la souffrance finira par s’estomper.
Le temps et le soutien d’un proche ou une personne spécialisée à cet effet, permet d’abaisser le niveau d’anxiété, de retrouver de l’apaisement et du plaisir face à des projets, en plus d’une reprise du contrôle.