Pour certains, le retour au travail est une manière de se changer les idées et parfois même de traverser leur deuil en prenant une pause face à certaines émotions encore difficiles.
Pour d’autres, il s’agit d’une grande source de stress pour diverses raisons1:
- Le travail comporte beaucoup de responsabilités et exige une concentration importante
- Il existe un risque d’être confronté à des enfants et que la peine soit ravivée
- La peur de ne pas être capables de composer avec ses émotions et de fondre en larmes à un moment inattendu. Autorisez-vous à poser des limites telles que : « Ce n’est pas le moment ou l’endroit… »
- Etc.
Si vous ressentez qu’il vaut mieux retarder votre retour au travail, nous vous suggérons de consulter votre médecin de famille ou une clinique sans rendez-vous afin d’avoir un suivi. Vous pourrez alors demander un certificat médical attestant le besoin de poursuivre votre congé.
Si vous vous sentez apte à retourner au travail, voici quelques conseils qui vous aideront à préparer votre retour :
- Demander un retour progressif : vous pourrez ainsi vous adapter doucement à la reprise du travail et vous reposer pour retrouver de l’énergie.
- Écrire un courriel à votre supérieur afin qu’il puisse aviser vos collègues de votre situation et de vos attentes. Cette précaution évitera les malaises ou des situations imprévues.
- Retourner sur le lieu de votre travail avant votre première journée : ce sera l’occasion de revoir vos collègues et, si vous le souhaitez, de leur raconter les événements et de répondre à leurs questions. Cette mesure vous dispensera de devoir le faire le premier jour de votre reprise officielle et vous pourrez vous concentrer sur la reprise de votre travail.
Dans le cas contraire, vous pouvez par exemple partager un repas avec eux en spécifiant que pour votre bien-être, ce n’est pas le bon moment pour vous d’en parler.
- Prévoir des repas ou trouver une alternative aux repas : vous éviterez de vous surcharger avec cette tâche au cours des premières semaines et, par conséquent, vous préviendrez une augmentation de votre fatigue.
1 Fréchette-Piperni, S. (2005). Les rêves envolés : Traverser le deuil d’un tout petit bébé. Boucherville, Québec : Éditions de Mortagne.
Capsule vidéo
Question abordée dans cette vidéo :
- Comment se préparer au retour au travail ?
Pour certains parents, la chambre peut être perçue comme un lieu de recueillement et pour d’autres, comme un lieu évoquant de douloureux sentiments ou de douloureuses émotions.
Défaire la chambre du bébé s’avère une épreuve redoutée des parents, mais toutefois essentielle dans le cheminement du deuil. Cette étape vous aidera à intégrer la réalité de la mort de votre bébé.
D’abord, sachez qu’il n’y a aucune d’urgence. Il est recommandé d’attendre que les deux parents se sentent prêts et qu’ils réalisent cette tâche ensemble. Certains parents préfèrent défaire la chambre progressivement au fil des semaines et des mois, tandis que d’autres choisiront une journée dédiée à réaliser cette étape au complet. Si nécessaire, demandez l’aide de vos proches pour vous accompagner durant ce moment.
Il est fortement recommandé d’éviter de conserver la chambre intacte pour un prochain bébé1. Certains parents choisissent alors de peindre les murs d’une autre couleur, de changer de mobilier ou de modifier la décoration par exemple.
1 Fréchette-Piperni, S. (2005). Les rêves envolés : Traverser le deuil d’un tout petit bébé. Boucherville, Québec : Éditions de Mortagne.
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Question abordée dans cette vidéo :
- Que faire de la chambre du bébé ?
Il est recommandé d’attendre quelques mois avant de planifier une nouvelle grossesse. D’une part, votre corps se remettra de l’accouchement et, d’autre part, cela vous permettra de vous laisser suffisamment de temps pour vivre ce deuil, récupérer et mieux vivre une autre grossesse. Cette période représente aussi pour plusieurs parents l’occasion de se recentrer sur d’autres projets de vie.
Beaucoup de couples désirent avoir un autre enfant rapidement après la perte d’un bébé en espérant ainsi remplir le vide qu’ils ressentent, aider à diminuer leur souffrance, réparer leur blessure et ramener la joie. C’est une réaction très compréhensible, mais nullement le rôle du prochain enfant. « Brûler » les étapes peut perturber le deuil, prolonger ses effets ou le reporter dans le temps.
Voici une question que vous pouvez vous poser : « Est-ce que c’est le bébé perdu que nous essayons de retrouver ou sommes-nous prêts à accueillir un bébé très différent1? » Au besoin, discutez-en avec votre médecin ou un thérapeute.
Il est fréquent de vivre des inquiétudes lors de la grossesse suivante, qualifiée de « grossesse espoir » ou de « grossesse arc-en-ciel » par des parents. Nous vous suggérons de demander du soutien pour vous aider à vivre cette étape le plus sereinement possible.
Vous trouverez dans la page Projet de grossesse du site Parents Orphelins, quelques conseils qui pourront vous guider lors d’une prochaine grossesse.
1 Fréchette-Piperni, S. (2005). Les rêves envolés : Traverser le deuil d’un tout petit bébé. Boucherville, Québec : Éditions de Mortagne.
Suggestion de lecture
Pour les parents dont l’expérience de la grossesse se termine sur cette note, il important de savoir que les mots « parents » peuvent prendre différentes avenues, telles que l’adoption, ou encore devenir famille d’accueil. D’autres vont s’investir dans le bénévolat de certains organismes qui a du sens avec la perte de leur bébé.
Grossesse future et autres projets de vie
Questions abordées dans cette vidéo :
- Comment les parents arrivent-ils à reprendre le contrôle de leur vie ?
- Que recommande-t-on pour une grossesse future ?
- Comment guider les parents face à une grossesse future ?
- Comment annoncer une nouvelle grossesse aux enfants ?