5 RÈGLES À SUIVRE EN CAS DE MALADIE :
- Ne cessez jamais le traitement à l’insuline, même si votre jeune ne mange pas
- Surveillez la glycémie et les cétones si les glycémies sont >15 mmol/L ou > 2,7 g/L. Contactez votre équipe traitante si les glycémies sont >15 mmol/L ou > 2,7 g/L ET que le taux de cétones est >1,5 mmol/L
- Traitez la maladie sous-jacente
- Assurez-vous que l’enfant boit suffisamment de liquide pour éviter la déshydratation.

Surveillance des glycémies et des cétonémies
Lorsque l’enfant est malade, il est nécessaire de vérifier les glycémies aux 2 heures pendant la journée, que ce soit avec un glucomètre ou avec son système de surveillance de glucose en continu. Il est aussi souvent nécessaire de faire des vérifications pendant la nuit, surtout si l’enfant vomit ou s’alimente très peu.
Il est également important de vérifier les cétones aux 4 heures si la glycémie est >15 mmol/L ou > 2,7g/L. On peut détecter des cétones dans deux circonstances :
- Lorsque le corps ne reçoit pas assez d’insuline pour ses besoins, ce qui peut entraîner une acidocétose diabétique si la quantité de cétones est importante (il faut alors ajouter de l’insuline)
- Lorsque l’enfant, diabétique ou non, ne s’alimente pas suffisamment, ce qui peut entraîner le corps à produire des cétones (situation qui n’est pas dangereuse)
Comment déterminer si les cétones sont dues au jeûne ou à un manque d’insuline?
Si la glycémie est normale ou basse, la présence de faibles quantités de cétones montre en général qu’il s’agit simplement de cétones de jeûne. Ceci n’est pas dangereux. La présence de cétones lors d’épisodes d’hyperglycémie est l’élément clé qui signale un risque d’acidocétose.
Surveillance générale
Il ne faut jamais laisser un enfant diabétique seul à la maison s’il est malade. Il faut surveiller étroitement l’évolution de sa maladie pour éviter le développement d’une acidocétose ou d’une hypoglycémie sérieuse.
Traiter la maladie sous-jacente

De façon générale, il n’y a presque aucune contre-indication quant à l’utilisation de la plupart des médicaments. Le tableau suivant présente des informations sur quelques médicaments pédiatriques courants et en vente libre.

Certains médicaments font augmenter la glycémie, par exemple le salbutamol (Ventolin®) ou les stéroïdes utilisés par voie orale ou intraveineuse pour traiter l’asthme et d’autres maladies (Prednisone, Dexaméthasone). Malgré ces inconvénients, il est toujours préférable d’utiliser les médicaments nécessaires pour traiter la maladie sous-jacente, quitte à ajuster l’insuline.
Beaucoup de parents hésitent à utiliser des médicaments sous forme de sirop parce qu’ils contiennent du sucre. En réalité, il n’y a pas une très grande quantité de sucre dans une cuillère à thé de sirop (moins du tiers de ce que contient une pomme). Il est donc improbable que le traitement du diabète soit perturbé.
L’enfant diabétique n’est pas plus « fragile » qu’un autre, son infection ne risque pas plus de s’aggraver. Il n’y a donc pas de raison de lui donner des antibiotiques « au cas où ».
Adapter l’alimentation
Si le jeune diabétique est très nauséeux, s’il vomit ou refuse de s’alimenter, il ne faut pas le forcer à manger. On remplace plutôt son régime par une diète légère ou on lui donne des liquides contenant les glucides nécessaires pour maintenir sa glycémie à un niveau adéquat.

La page Aliments suggérés lors d’une gastro-entérite dresse une liste d’aliments appréciés par les enfants lors d’une gastro-entérite.
Vrai ou faux?
On ne doit pas prendre de produits laitiers durant une gastro-entérite.
FAUX. Malgré la croyance populaire, on peut prendre des produits laitiers lors d’une gastro-entérite, à moins que la diarrhée soit sévère ou qu’elle dure depuis plus de 5 jours. Les produits laitiers ont l’avantage de contenir des glucides et des protéines.
Hydratation
Il est important de bien hydrater l’enfant. Pour connaître les quantités de liquide à donner si l’enfant vomit, consultez la page Quantités de liquide suggérées si votre enfant vomit, selon son poids.
Conseil
Donnez des petites quantités d’aliments fréquemment plutôt qu’une grande quantité d’un coup (que ce soit des aliments solides ou liquides). À mesure que l’enfant tolère les liquides, augmentez les quantités et diminuez la fréquence.
Les boissons utilisées en pratiquant une activité physique, comme le Gatorade®, sont souvent d’excellentes manières de remplacer les solutions de réhydratation. En effet, en plus de contenir une certaine quantité d’électrolytes nécessaires à la réhydratation, elles contiennent plus de glucose (15 grammes de glucides par 250 ml de Gatorade®) que le Pedialyte® et Gastrolyte® (6 grammes de glucides dans 237 ml de Pedialyte®).
Il n’y a pas assez de glucides dans les solutions de réhydratation, comme Pedialyte® et Gastrolyte®, pour maintenir la glycémie ou pour traiter une hypoglycémie.
Surveillez de près les signes de déshydratation. Il est parfois nécessaire de se rendre à l’urgence pour recevoir un soluté intraveineux.