Le cannabis est reconnu pour ses propriétés thérapeutiques depuis très longtemps. D’ailleurs, le Cannabis Sativa est un traitement approuvé par Santé Canada pour la spasticité, la nausée, la douleur et maintenant est à l’étude pour l’épilepsie réfractaire.
Pour expliquer les bienfaits de la marijuana, il faut différencier 2 composés actifs de celle-ci :
- Le tetrahydrocannabinol (THC)
Celle-ci est la molécule majoritairement présente dans la marijuana vendue sur le marché noir. C’est cette substance qui est psychoactive « qui donne un high ».
- Le cannabidiol (CBD)
Cette molécule a des propriétés « anti-anxiété » avec un potentiel anti-convulsivant. Elle est très peu présente dans la marijuana vendue sur le marché noir.
Accessibilité au CBD
Il existe 2 produits en forte teneur de CBD approuvés par Santé Canada :
- Huile de Cannabis de Mettrum
- Huile de Cannabis de Cannimed
Ces deux huiles sont les seules étant certifiées avec un ratio CBD/THC de 20/1 et ayant une stabilité de concentration assurée. Lorsque vous utilisez une huile différente, il est important de s’assurer que la concentration en CBD soit toujours la même afin d’éviter de modifier la dose ingérée de CBD. Toute modification de dose peut avoir un impact sur le traitement.
État de la science
Jusqu’à présent, il y a peu d’essais cliniques sur les effets du CBD et le traitement de l’épilepsie et les résultats ne démontrent pas toujours une amélioration. Le nombre de participants est encore trop faible pour conclure sur l’efficacité du CBD. Toutefois, on peut reconnaître que les effets secondaires sont plutôt limités.
Actuellement, 2 études cliniques sont en cours au Canada afin d’obtenir des résultats plus précis sur l’utilité du CBD dans le traitement de l’épilepsie réfractaire.
Pour participer à ces études, il faut répondre aux critères suivants :
- Être âgé de moins de 18 ans
- Être atteint d’épilepsie réfractaire et avoir échoué au moins 5 médicaments.
- Ne pas être éligible à la chirurgie curative
- Les crises doivent être identifiables (crises toniques, atoniques, tonico-cloniques, focales, absences prolongés) Les myocloniques et les absences courtes ne pourront être comptabilisées.
- L’enfant doit avoir une crise par semaine ou au moins 4 crises par mois
- Les parents doivent donner leur consentement et devront faire des visites de suivi régulier et maintenir un journal de crises.