Voici quelques idées reçues très répandues :
L’épilepsie est contagieuse
L’épilepsie n’est pas une maladie contagieuse, on ne peut pas l’attraper. C’est un dysfonctionnement des neurones qui s’active anormalement durant un bref instant.
L’épilepsie est héréditaire
Même si la génétique joue un rôle important dans l’épilepsie, cela ne signifie pas que votre enfant sera nécessairement atteint. On vous suggère de discuter du risque avec votre neurologue.
En général, celui-ci, selon la cause, se situe autour de 10%. Les personnes épileptiques peuvent avoir des enfants qui ne développeront pas cette maladie.
L’épilepsie affecte l’intelligence
Il n’y a pas de cause à effet entre l’épilepsie et l’intelligence. L’épilepsie peut avoir un impact sur la mémoire, la concentration ou l’attention. Dans ces conditions, l’apprentissage peut également être affectée. Toutefois, il n'y n’aura pas de répercussion sur l’intelligence sauf lorsqu’elle survient dans le cerveau en développement. C'est ce qui a motivé la création de notre clinique épilepsie 0-3 ans.
Les personnes atteintes d'épilepsie ne peuvent pas conduire
Les personnes atteintes d’épilepsie peuvent obtenir leur permis de conduire. Certaines conditions doivent être respectées comme avoir un bon contrôle des crises.
Les personnes atteintes d'épilepsie ne peuvent pas travailler
Nous encourageons fortement que les personnes atteintes d'épilepsie travaillent. Ils ont les mêmes compétences que les autres. Toutefois, il est possible que des horaires ou des types de travail soient moins bien adaptés à leur condition.
On peut avaler sa langue en faisant une crise
Il est physiquement impossible d’avaler sa langue peu importe la situation !
L’épilepsie se limite aux crises
Il existe de nombreux types de crises d’épilepsie et les symptômes diffèrent selon la région du cerveau affectée. Les convulsions représentent qu’une forme que peut prendre l’épilepsie. Le spectre de l’épilepsie est beaucoup plus grand !
Les enfants atteints d'épilepsie ont des capacités physiques limitées
Les enfants atteints d'épilepsie ont les mêmes capacités physiques que la majorité de la population. Toutefois, certains peuvent avoir des comorbidités qui limitent les capacités physiques. De plus, la fatigue est un effet secondaire principal des médicaments contre l’épilepsie. Celle-ci peut également avoir un impact sur les capacités physiques. Plusieurs athlètes professionnels ont fait carrières avec l’épilepsie.
L’épilepsie n’apparaît que chez les enfants
Même si elle se développe souvent durant l’enfance, l’épilepsie peut également apparaître à l’âge adulte et plus particulièrement chez les aînées (approximativement 1,3% des 60 ans et plus). Elle représente la troisième maladie du système nerveux la plus fréquente pour cette catégorie d’âge.
Elle est d’ailleurs de plus en plus présente à cause de l’allongement de l’espérance de vie et des progrès de la médecine. De plus, des maladies telles que l’Alzheimer ou la démence sont parfois associées à l’apparition de l’épilepsie.
Les enfants atteints d'épilepsie peuvent déclencher des crises par eux-mêmes
Il est très rare qu’une personne atteinte d’épilepsie soit en mesure de déclencher des crises elle-même. Chez certaines formes d’épilepsie réflexe, des stimuli précis peuvent déclencher des crises et donc il peut y avoir un contrôler sur les crises.
On peut penser à l’épilepsie photosensible. Mais il reste plutôt rare qu’une personne atteinte d'épilepsie s’inflige une crise. Dans la majorité des cas, il est impossible de déclencher une crise par soi-même.
Les personnes atteintes d'épilepsie ne peuvent pas aller dans une discothèque/travailler à l’ordinateur/jouer aux jeux vidéo
Ce type de description est relié à l’épilepsie photosensible. Seulement 5% des personnes vivant avec l'épilepsie développent la photosensibilité et elle semble disparaître en vieillissant.
Donc pour la majorité des épileptiques, l’ordinateur, la télévision, les jeux vidéo et les stroboscopes ne sont pas un grand danger.
Les enfants atteints d'épilepsie ne peuvent pas faire de sports
L’épilepsie n’empêche pas la pratique du sport. Même s’il faut parfois prévoir des mesures de sécurité supplémentaire, il est faux de penser que les enfants vivant avec l'épilepsie ne peuvent prendre part aux activités sportives.
D’ailleurs, il est favorable pour eux d’y participer. Faire partie d’une équipe permet une meilleure confiance en soi.
Pratiquer un sport diminue les effets secondaires des médicaments tels que la perte ou gain de poids et la perte de masse osseuse. Enfin, elle peut avoir un impact sur les symptômes dépressif ou anxieux.