Présentation et conservation
- Seringues orales préparées par la pharmacie 1 mg/mL
- Seringues injectables préparées par la pharmacie 1 mg/mL
- Fioles injectables préparées par la pharmacie 1 mg/mL, 1,2 mL, disponibles dans les cabinets, pour utilisation en dehors des heures d’ouverture de la pharmacie
- Conserver à température ambiante
ATTENTION
Il existe d’autres concentrations au CHU Sainte-Justine, mais elles ne sont pas utilisées en néonatologie
Indications
Anti-inflammatoire/Corticostéroïde
- Traitement des pneumopathies évolutives et autres conditions inflammatoires
- Diminution de l’œdème laryngé
Mécanisme d'action
Propriétés glucocorticoïdes sans effet minéralocorticoïde; diminution de la réponse inflammatoire par inhibition de la migration des leucocytes et de la production des médiateurs de l’inflammation; amélioration de la réponse aux catécholamines endogènes; augmentation de la production de surfactant
Doses
Traitement des pneumopathies évolutives
PO, IV
Protocole DART (Dexamethasone : A Randomized Trial) :
- 0,15 mg/kg/jour en 2 doses (q 12 h) x 3 jours, puis
- 0,1 mg/kg/jour en 2 doses (q 12 h) x 3 jours, puis
- 0,05 mg/kg/jour en 2 doses (q 12 h) x 2 jours, puis
- 0,02 mg/kg/jour en 2 doses (q 12 h) x 2 jours
Des doses initiales supérieures (p. ex. : 0,3 à 0,5 mg/kg/jour) avec des sevrages sur une plus longue durée ont été associées à davantage d’effets indésirables et ne sont pas recommandées
Diminution de l’œdème laryngé
IV, PO
0,25 mg/kg/dose q 8 à 12 h pour 3 doses, à débuter 4 à 6 h avant une extubation prévue; des doses plus faibles pourraient être envisagées pour des enfants prématurés
Préparation, administration et compatibilités
PO
Donner avec un boire ou un gavage
IV
IV direct, en 1 à 2 minutes, sans redilution
Solutés compatibles
D5%, D10%, NaCl 0,9%
Compatibilités en dérivé (en Y)
Non applicable
Incompatibilités en dérivé (en Y)
Non applicable
Alimentation parentérale et lipides en dérivé (en Y)
Non applicable
Effets indésirables
Hyperglycémie, glycosurie, hypertension, saignements et perforations digestives, rétention sodée, vulnérabilité accrue aux infections, hypokaliémie, hypocalcémie, bradycardie (doses élevées), leucocytose, irritabilité
À plus long terme : cardiomyopathie hypertrophique, retard de croissance staturopondérale et cérébrale, ostéopénie, insuffisance surrénalienne; toxicité neurodéveloppementale associée à la dose, la durée de traitement et l’âge de l’enfant au moment de débuter le traitement
Suivi
Glycémie, sang dans les aspirations gastriques ou dans les selles, tension artérielle, ionogramme, courbes de croissance, suivi phosphocalcique sanguin et urinaire en cas de traitement prolongé; besoins en oxygène, paramètres ventilatoires, gaz sanguins (indications respiratoires)
Suivi de l’intégrité de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien
- Après moins de 14 jours de corticostéroïdes à dose supraphysiologique (p. ex. : dexaméthasone selon le protocole DART chez un patient n’ayant pas reçu d’autres corticostéroïdes)
- Pas d’indication pour un traitement à l’hydrocortisone physiologique, ni pour un test de stimulation à la cosyntrophine
- Aucune précaution particulière; envisager des doses de stress d’hydrocortisone en cas d’hypoglycémie ou d’anomalie électrolytique inexpliquées, ou d’une hypotension réfractaire
- Après 14 à 22 jours de corticostéroïdes à dose supraphysiologique
- Faire un test de stimulation à la cosyntrophine 48 à 72 heures après la fin des corticostéroïdes OU
Utiliser la FOPRI – 2047 – Hydrocortisone à dose physiologique en néonatologie pour prescrire l’hydrocortisone pendant une durée au moins équivalente à la durée totale des corticostéroïdes à dose supraphysiologique; faire ensuite un test de stimulation à la cosyntrophine
- Tant que la fonction surrénalienne n’a pas été évaluée : donner des doses de stress d’hydrocortisone en cas d’infection, de fièvre, de stress ou de chirurgie
- Dans les 6 à 12 mois qui suivent l’arrêt des corticostéroïdes, même en présence d’une bonne réponse au test de stimulation à la cosyntrophine : indiquer au dossier l’exposition prolongée aux corticostéroïdes afin de prévoir des doses de stress d’hydrocortisone en cas de stress important (p. ex. : chirurgie majeure)
- Remettre aux parents le dépliant du CHU Sainte-Justine « Le sevrage des corticostéroïdes – Guide à l’intention des parents »
- Après plus de 22 jours de corticostéroïdes à dose supraphysiologique
- Utiliser la FOPRI – 2047 – Hydrocortisone à dose physiologique en néonatologie pour prescrire l’hydrocortisone pendant une durée au moins équivalente à la durée totale des corticostéroïdes à dose supraphysiologique; faire ensuite un test de stimulation à la cosyntrophine
- Tant que la fonction surrénalienne n’a pas été évaluée : donner des doses de stress d’hydrocortisone en cas d’infection, de fièvre, de stress ou de chirurgie
- Dans les 6 à 12 mois qui suivent l’arrêt des corticostéroïdes, même en présence d’une bonne réponse au test de stimulation à la cosyntrophine : indiquer au dossier l’exposition prolongée aux corticostéroïdes afin de prévoir des doses de stress d’hydrocortisone en cas de stress important (p. ex. : chirurgie majeure)
- Remettre aux parents le dépliant du CHU Sainte-Justine « Le sevrage des corticostéroïdes – Guide à l’intention des parents »
Contre-indications et précautions
Contre-indications
Traitement concomitant avec ibuprofène ou indométacine (risque augmenté de perforation digestive)
Infection fongique invasive
Les vaccins vivants atténués (p. ex. : Rotarixmd) sont contre-indiqués chez les enfants recevant des doses immunosuppressives prolongées de corticostéroïdes
Précautions
Utiliser avec prudence si infection, hyperglycémie, hypertension ou bradycardie préexistantes
Les doses sont diminuées graduellement en tenant compte de la persistance des symptômes de la maladie pulmonaire et de façon à éviter la suppression de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien associée à un arrêt brusque après un traitement prolongé