Présentation et conservation
- Seringues injectables préparées par la pharmacie 1 mg/mL (dans NaCl 0,9%)
- Fioles injectables 100 mg disponibles dans le cabinet de l’urgence, pour utilisation en dehors des heures d’ouverture de la pharmacie
- Conserver à température ambiante
- Conserver à l’abri de la lumière
- Bibliothèque SIN : micafungine
Indications
Antifongique/Échinocandine
Traitement de deuxième ligne d’infections fongiques invasives
Les échinocandines présentent une bonne distribution dans les poumons, le foie et la rate, pénètrent plus difficilement les urines et pénètrent peu le liquide céphalorachidien et les yeux; les données disponibles indiquent une pénétration de la micafungine dans les tissus du système nerveux central aux doses plus élevées de l’intervalle posologique
Puisque l’amphotéricine B désoxycholate offre une bonne pénétration rénale et que les nouveau-nés atteints de candidose invasive sont à haut risque d’atteinte rénale, l’amphotéricine B désoxycholate reste le traitement de première intention des infections invasives à Candida chez le nouveau-né
Antifongique à usage restreint au CHU Sainte-Justine : la prescription de ce médicament requiert une consultation d’un médecin du service des maladies infectieuses
Mécanisme d'action
Fongicide contre Candida et fongistatique contre Aspergillus, par inhibition de la biosynthèse de β (1,3)-D-glucane, une composante essentielle de la paroi cellulaire fongique
La micafungine et la caspofongine présentent un spectre d'activité et un profil de tolérance similaires; la pharmacocinétique de la micafungine a toutefois été étudiée davantage en pédiatrie et en néonatologie, notamment chez les nouveau-nés prématurés
Doses
Certaines des posologies suivantes sont extrapolées de modèles pharmacocinétiques chez le nouveau-né prématuré et à terme ainsi que des concentrations visées chez l’adulte; elles sont sujettes à changement selon la publication de nouvelles données cliniques
IV
Dose et intervalle selon âge postmenstruel et postnatal
- Âge postmenstruel ≤ 40 semaines
- Tous : 10 mg/kg/dose q 24 h
- Âge postmenstruel > 40 semaines
- 0 à 28 jours : 10 mg/kg/dose q 24 h
- Plus de 28 jours : 7 mg/kg/dose q 24 h
À titre indicatif, en dehors de la période néonatale et jusqu’à l’âge de 4 mois, les doses utilisées au CHU Sainte-Justine sont actuellement de 4 à 10 mg/kg/dose q 24 h
Des doses plus élevées pourraient être proposées en cas d’infection du système nerveux central : consulter un pharmacien
Préparation, administration et compatibilités
IV
Donner en 1 heure
Ne pas agiter la seringue
Si le traitement est débuté en dehors des heures d’ouverture de la pharmacie, utiliser les fioles injectables de 100 mg :
- Dilution primaire : 100 mg/fiole + 5 mL de NaCl 0,9% = 20 mg/mL
- Ne pas agiter, ne pas faire mousser
- Redilution pour administration : diluer chaque mL dans 20 mL (vt) de NaCl 0,9% (pour une concentration finale de 1 mg/mL) et donner en 1 heure
- Valider les étapes de préparation auprès du pharmacien de garde
Solutés compatibles
D5%, D10%, NaCl 0,9%
Compatibilités en dérivé (en Y)
Acétaminophène, amoxicilline – acide clavulanique, calcium (gluconate), dopamine, esmolol, furosémide, héparine, magnésium (sulfate), milrinone, norépinéphrine, soluté avec électrolytes, vasopressine
Incompatibilités en dérivé (en Y)
Amiodarone, dexmédétomidine, dobutamine, épinéphrine, insuline régulière, midazolam, morphine, nicardipine, octréotide, rocuronium
Alimentation parentérale et lipides en dérivé (en Y)
Inconnu
Effets indésirables
Généralement bien toléré; hypokaliémie, altération de la fonction hépatique, diarrhée, vomissements, anémie, thrombocytopénie, fièvre, phlébite au site d’injection; altération possible de la fonction rénale; hémolyse, anémie hémolytique et hémoglobinurie (rares)
Suivi
Ionogramme, bilan de toxicité hépatique (ALT, GGT, bilirubine totale et directe, phosphatase alcaline), tolérance digestive, FSC, diurèse, BUN/créatinine, site d’injection (si administration par voie périphérique)
Contre-indications et précautions
Précautions
Utiliser avec prudence en cas d’atteinte hépatique ou rénale préexistante : un suivi plus étroit est requis