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Abus sexuel: Les démarches médicales

La plupart du temps, les agressions sexuelles perpétrées sur les enfants n'engendrent pas de blessure au niveau de la zone génitoanale. L'absence de blessure n'exclut cependant en rien la possibilité que l'enfant ait été victime d'une agression sexuelle.

L'enfant victime d'agression sexuelle ou pour lequel on a des raisons de croire qu'il l'a été devrait être examiné par un médecin.

L'examen médical permet de :

  1. s'assurer de l'état de santé physique et psychologique de l'enfant ;
  2. procéder au dépistage, au besoin, d'infections transmissibles sexuellement ;
  3. rassurer l'enfant sur son intégrité physique ;
  4. déceler des éléments liés à l'agression ou à d'autres formes de maltraitance ;
  5. procéder à l'examen en recourant, s'il y a lieu, à la trousse médico-légale et en procédant aux tests de laboratoire jugés nécessaires par le médecin.

Si l'agression ou le dernier épisode d'agression remonte à cinq jours ou moins, la visite médicale dans un centre désigné doit se faire rapidement, car les prélèvements médico-légaux ne peuvent être faits après cette période.

Si l'agression remonte à plus de six jours et que l'enfant présente des lésions, des symptômes physiques importants, une détresse psychologique ou qu'il a besoin de protection, il est encore pertinent de se rendre à l'urgence pour consulter un médecin.

La majorité des examens devraient être faits sur rendez-vous et dans des cliniques spécialisées afin d'éviter de répéter inutilement des examens. Les centres désignés reçoivent toutes les victimes dont l'état nécessite un examen médical ou médico-légal (enfants, adolescents, femmes ou hommes). Il existe des centres désignés dans plusieurs régions du Québec. Ils sont accessibles 24 heures par jour et 7 jours par semaine et se trouvent dans les salles d'urgence ou dans d'autres locaux.

La trousse médico-légale permet d'effectuer des prélèvements sur le corps de l'enfant. On recueille aussi les vêtements qui auraient été en contact avec les sécrétions de l'agresseur ou qui porteraient ses traces. C'est le médecin qui décide de procéder ou non aux prélèvements médico-légaux en fonction de certains facteurs, notamment :

  • le temps écoulé depuis le dernier épisode d'agression sexuelle
  • le consentement de la victime et sa décision de porter plainte à la police
  • la pertinence d'effectuer des prélèvements selon le récit de la victime

Il est important de préparer l'enfant à cet examen en lui donnant quelques renseignements adaptés à son âge. Il s'agit surtout de l'informer qu'un médecin va l'examiner. Le parent peut rassurer l'enfant sur le fait que ce type d'examen n'est pas douloureux et n'est pas forcé. L'examen sera aussi interrompu à la demande de l'enfant s'il devient trop anxieux ou s'il ne coopère pas.

L'examen des parties génitales et anales

Pour la fille et le garçon, il s'agit d'abord et avant tout d'un examen externe des organes génitaux (à moins de soupçonner un problème médical ou chirurgical, ce qui est très rare). Chez la fille, l'examen se fait sans toucher vaginal ni utilisation du spéculum. La région périanale doit aussi être examinée chez toute victime d'agression sexuelle, qu'il s'agisse d'une fille ou d'un garçon.

Certains centres désignés et cliniques spécialisées ont recours à un colposcope pour l'examen des parties génitales. Le colposcope est une caméra munie d'une lumière d'une grande intensité et d'un pouvoir d'agrandissement qui permet de voir d'éventuelles lésions sans toucher aux organes génitaux.

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Mise à jour le 6 mai 2021
Créée le 29 mai 2014
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