La clinique de neuromodulation du CHU Sainte-Justine offre la stimulation du nerf vague depuis les années 90, puis la stimulation cérébrale profonde depuis 2023. Au fil des ans, notre équipe a développé une expertise en ayant suivi plus d’une centaine de patients. De plus en plus connue et reconnue, nous suivons en moyenne une trentaine de patients annuellement. Nous sommes le plus important centre de référence au Québec et nous faisons partie de la société canadienne de neuromodulation.
Stimulateur du nerf vague
Le stimulateur du nerf vague consiste à stimuler légèrement le nerf vague situé dans le cou et transmet l’information vers le cerveau. Le générateur envoie des impulsions électriques au nerf vague et ce à intervalles réguliers 24 heures sur 24.
Faits saillants
- Un stimulateur du nerf vague ne nécessite pas de chirurgie cérébrale.
- Les enfants qui ont essayé moins de médicaments avant la chirurgie VNS ont de meilleurs résultats.
- L'appareil est plus efficace s'il est implanté moins de cinq ans après le début des crises.
- Près de 75 % des enfants connaissent un bénéfice considérable.
- 50 % des enfants connaîtront une réduction de 50 % des crises après la chirurgie VNS.
- La chirurgie VNS est une procédure palliative. Cela signifie qu'elle n'est pas destinée à arrêter les crises, mais seulement à les réduire.
L’installation
L’installation du stimulateur demande une chirurgie d’une durée de 1 à 2 heures sous anesthésie générale (locale ou régionale). Durant celle-ci, on fait 2 incisions, l’une au niveau de la paroi thoracique et l’autre au niveau du coup. Dans la première, on insère le générateur d’impulsion de la grosseur d’un chronomètre. Par la suite, il s’agit de passer les fils sous la peau vers le nerf vague. La deuxième incision au niveau du coup sert à rattacher les fils au nerf vague. Avant la fin de la chirurgie, on vérifie la connexion entre le nerf vague et le stimulateur.
Effets secondaires observés
Les effets secondaires principaux incluent :
- des picotements et/ou maux de gorge;
- des douleurs aux oreilles ;
- des douleurs aux dents ;
- de la toux;
- de l’essoufflement.
- un enrouement de la voix. [1]
Ces symptômes peuvent varier selon l’intensité à laquelle le stimulateur est programmé. Il est possible d’ajuster l’intensité du stimulateur afin de diminuer les effets.
Stimulateur cérébral profond (Deep Brain Stimulation; DBS)
La stimulation cérébrale profonde utilise des électrodes implantées dans des zones profondes du cerveau. Ces électrodes communiquent avec un neurostimulateur implanté à l'intérieur de la paroi thoracique. Le neurostimulateur déclenche l'électrode pour stimuler certaines parties du cerveau par lesquelles les crises se propagent. Cela empêche les crises de se propager à d'autres parties du cerveau.
Les deux zones les plus courantes du cerveau où les électrodes sont implantées pour traiter l’épilepsie sont le noyau centromédian du thalamus (CM) et le noyau antérieur du thalamus (ANT), puis pour traiter les troubles de mouvements hyperkinétiques (e.g. dystonie) sont le globe pallide interne (GPi).
Faits saillants
- La stimulation cérébrale profonde est une chirurgie palliative. Cela signifie qu’elle est destinée à ralentir les crises, mais pas à les arrêter complètement.
- 12 % des patients sont exempts de crises après la stimulation cérébrale profonde.
- 85 % des enfants connaissent une réduction des crises après l’implantation de l'électrode DBS.
- Certains chirurgiens n'ont pas accès à cette technologie.
Notre équipe
Neurologues :
Neurochirurgiens :