Diagnostic et suivi de l’enfant ayant un TDC

Diagnostic du TDC


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Au Québec, le dépistage du TDC se fait généralement par un questionnaire que le parent doit remplir, appelé le QTAC. Il vise à repérer les déficits de l’enfant dans le contrôle de ses mouvements, dans sa motricité fine et son écriture ainsi que dans sa coordination globale.

Il s’agit de la première étape pour guider le professionnel de la santé vers un diagnostic du TDC.

Afin que le diagnostic du TDC soit fait, plusieurs critères doivent être remplis :

  1. La coordination motrice de l’enfant doit être nettement en dessous du niveau auquel on s’attendrait chez un enfant du même âge ;
  2. Les difficultés motrices doivent interférer de façon significative et persistante dans les activités quotidiennes (hygiène personnelle, réussite scolaire, activités professionnelles, loisirs, jeux, etc.) ;
  3. Les premières manifestations des difficultés motrices doivent survenir précocement dans le développement de l’enfant ;
  4. Ces difficultés ne peuvent être mieux expliquées par une déficience intellectuelle, un problème visuel ou une condition neurologique (paralysie cérébrale, dystrophie musculaire, trouble dégénératif, etc.).

Le diagnostic final doit être posé par un médecin qualifié. Toutefois, il est très courant que celui-ci se base sur l’évaluation d’un(e) ergothérapeute quant à la coordination et au fonctionnement de l’enfant dans ses tâches quotidiennes.

Un(e) physiothérapeute peut parfois contribuer à l’évaluation de la coordination motrice de l’enfant. Il s’agit donc d’un trouble qui nécessite le plus souvent une équipe multidisciplinaire.

Pourquoi est-il important de poser le diagnostic, et cela, le plus tôt possible dans le développement de l’enfant ?

  • Les études soulignent que, sans intervention, l’enfant est moins susceptible de s’améliorer dans ses difficultés motrices ;
  • Plus l’intervention auprès de l’enfant est précoce, moins l’enfant est à risque d’accumuler les retards scolaires ;
  • Une meilleure compréhension des besoins de l’enfant de la part de ses proches permet une meilleure adaptation de la conduite des parents, des enseignants et des autres individus de son entourage ;
  • Tout ceci a pour effet de minimiser les répercussions émotionnelles et comportementales sur l’enfant : estime de soi, intimidation, isolement, etc.

Suivi de l'enfant ayant un TDC

À la suite du diagnostic, un suivi en réadaptation est indiqué pour aider l’enfant dans son développement et à améliorer sa coordination.  Le plus souvent, ces services sont offerts en ergothérapie. Selon les besoins de l’enfant, d’autres intervenants de la réadaptation, par exemple un physiothérapeute, peuvent se joindre à l’équipe.

Il est important que l’enfant, ses parents et son enseignant(e) comprennent le TDC et ses implications au moyen d’explications claires. À l’aide de l’évaluation et de l’intervention de l’équipe traitante, l’enfant sera plus apte à reconnaître ses forces et ses faiblesses, ainsi qu’à développer des stratégies personnalisées pour pallier ou pour compenser ses déficits moteurs.

Le travail des thérapeutes s’effectue aussi auprès des parents, parfois auprès du milieu scolaire, afin de les outiller au moyen d’un plan de prise en charge. L’environnement (maison, école, etc.) de l’enfant peut être adapté à ses besoins afin de faciliter et favoriser ses apprentissages.

De plus, un soutien psychologique et/ou psychiatrique peut être offert afin d’agir sur les composantes émotionnelles du TDC : faible estime personnelle, dévalorisation de soi, isolement social, troubles de l’humeur, troubles comportementaux, etc.

Somme toute, le travail des thérapeutes et de l’équipe multidisciplinaire se résument à :

  • Intervention individuelle ou de groupe en ergothérapie, et au besoin en physiothérapie et/ou en orthophonie;
  • Formation/soutien aux parents et au milieu scolaire;
  • Adaptation aux besoins de l’enfant (ex : ordinateur);
  • Évaluation complémentaire en psychologie, en neuropsychologie et/ou en psychiatrie.

Évolution

L’évolution du TDC dépend de plusieurs facteurs. Plus les comorbidités sont nombreuses, plus il sera difficile d’améliorer la coordination motrice de l’enfant. Avec le temps, des troubles comportementaux et émotionnels peuvent survenir.

Les déficits moteurs persistent parfois jusqu’à l’adolescence et l’âge adulte. Cela justifie grandement l’importance d’un dépistage précoce afin d’appliquer rapidement des mesures en vue de contrer les difficultés motrices et de prévenir les conséquences à long terme. Il est important de souligner qu’avec une prise en charge adéquate l’enfant peut s’améliorer grandement dans ses tâches quotidiennes.

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Mise à jour le 27 avril 2021
Créée le 8 mars 2017
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