Le CHU Sainte-Justine et le Centre de réadaptation Marie-Enfant souhaitent reconnaitre l’engagement exceptionnel de pionnières et de pionniers qui ont marqué l’histoire de l’institution. De nombreuses personnes ont ainsi été identifiées par leur travail et leurs réalisations exceptionnelles. La rédaction de ces biographies est signée par le Dr Jean-François Chicoine, pédiatre et romancier passionné par l’histoire de l’institution, et basée sur ces différentes sources et collaborations.
Marie Gérin-Lajoie (1890-1971) est la fille d’Henri Gérin-Lajoie et de Marie Lacoste Gérin-Lajoie, l’une des sœurs de Justine Lacoste-Beaubien, elle-même célèbre pour ses écrits sur les droits des femmes dans la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste, dont elle a été la présidente durant 20 ans, jusqu’en 1932. En 1918, Marie Gérin-Lajoie étudie auprès de travailleuses sociales américaines à l’Université Columbia de New York. On peut donc la considérer comme une précurseure dans le domaine du service social chez les Canadiens français. En 1920, elle organise le Service social naissant à l’Hôpital Sainte-Justine, puis, dès 1923, se trouve personnellement mobilisée par la fondation d’une communauté religieuse aux actions sociales, l’Institut Notre-Dame du Bon-Conseil, ainsi que par la mise en place d’une école pour former les travailleuses sociales. En 1939, elle participe à la fondation de l’École de service social de l’Université de Montréal. Pour la différencier de sa mère, qui s’est, comme elle, distinguée par son action sociale, la famille prend l’habitude de la surnommer « Petite Marie ».
En complément:
Sarah Dagenais Hakim présente Marie Lacoste Gérin-Lajoie
© Crédit photo: CHU Sainte-Justine