Le CHU Sainte-Justine et le Centre de réadaptation Marie-Enfant souhaitent reconnaitre l’engagement exceptionnel de pionnières et de pionniers qui ont marqué l’histoire de l’institution. De nombreuses personnes ont ainsi été identifiées par leur travail et leurs réalisations exceptionnelles. La rédaction de ces biographies est signée par le Dr Jean-François Chicoine, pédiatre et romancier passionné par l’histoire de l’institution, et basée sur ces différentes sources et collaborations.
Dr Georges-Hermyle Baril (1885-1953) est un jeune diplômé en médecine de l’Université Laval de Montréal de 1908 quand on lui confie le premier Laboratoire de l’Hôpital Sainte-Justine en 1918. Passionné par les sciences et les technologies naissantes, Georges-Hermyle Baril est parti étudier à la Faculté des sciences de l’Université de Paris et à l’Institut catholique de Paris, où il a obtenu un certificat d’études supérieures en chimie générale en 1911. Cofondateur de la Faculté des sciences et du Département de chimie de la jeune Université de Montréal en 1920, il en devient le secrétaire avant de s’y retrouver comme doyen de 1947 à 1953. Entretemps, il a acheté son premier microscope à Paris en 1921, participé au Comité d’étude lié au projet de construction du nouvel édifice universitaire aux côtés de l’architecte Ernest Cormier, tout en assurant la direction du Laboratoire de l’Hôpital Sainte-Justine de 1926 à 1948. Fier défenseur du développement des sciences en langue française, en 1927, Dr Georges-Hermyle Baril reçoit le titre d’officier d’Académie de France. En 1930, il lance l’idée de créer un office provincial des recherches, qui sera officiellement fondé en 1937 au cours d’une réunion charnière à laquelle assiste l’illustre frère Marie-Victorin. En 2023, soixante-dix ans après sa mort, les bibliothèques et la Faculté des arts et des sciences inaugurent en son honneur le Hall Georges-H.-Baril à la Bibliothèque des sciences de l’Université de Montréal.
© Crédit photo: CHU Sainte-Justine